Objet :
Huma du mercredi 02/10/2002 ... C'est sans doute dans l'espoir de ratisser plus large que Robert Hue à la Présidentielle ?... que le journal l'Humanité, sous la plume de V. Ostria a feint délibérément de ne pas voir l'enjeu du film de mon ami Pierre Carles : le pouvoir, les pouvoirs et les media, la manipulation et la censure de l'information, sous sa forme moderne et post-moderne c'est à dire larvée et insidieuse, comble de l'hypocrisie.
« Mince, le projet de Pierre Carles ? » ce qui est mince c'est la feinte naïveté de ceux qui ne voient pas que Pierre Bourdieu avait parfaitement raison de refuser des situations truquées qu'on voulait lui imposer, de ne pas céder sur son désir de faire entendre ses analyses des faits sociaux actuels c'est à dire de ne pas se laisser ernpapaouter, avec les résultats que nous savons : plût aux dieux, que Yoyo et Roro se soient inspirés de son exemple ! Ce qui est mince c'est l'esprit de gogo d'aucuns qui pensent pouvoir « reconstruire » en faisant profil le plus bas possible, au nom d'un œcuménisme à se tamponner le coquillard au lustre. À ce compte, le parti deviendra encore plus le parti d'en rire et le parti sans laisser d'adresse, comme disaient Pierre Dac et Francis Blanche.
Pour le politiquement correct surtout, surtout ne pas être « méchant », ça c'est très vilain — apparemment à l'ordre des nouveaux jours, sinon des matins qui chantent et qui, bien sûr comme d'habitude, déchanteront en cœur, le paranoïaque de service, le ridicule, est celui qui fait un couac dans le con-sensus insidieusement souhaité et mis en place.
Il ne s'agit pas de feindre que tel ou tel se croirait le seul pur ou le seul résistant, une telle feinte est misérable. Il s'agit de savoir si on veut résister et faire tomber les masques, en prenant les moyens qu'il faut ... et même « méchamment » de la nomenklatura médiatique et autre. À moins que l'on espère — en vain d'ailleurs — y trouver enfin UN STRAPONTIN.
Signé
le psychanalyste invraisemblable,
Ps : au delà de ce billet d'humeur, dont nous oserons souhaiter la publication en droit de réponse ... : comme disait Guillaume le Taciturne : il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ... il va de soi que nous nous tenons à la disposition du journal l'Humanité pour tout débat, un vrai débat, contradictoire sur le film de Pierre Carles « Enfin pris ! » Ps : nous joignons, ce qui nous a fait plaisir: le compte rendu du film, paru dans les Nouvelles de Bordeaux et du Sud Ouest, la feuille de chou de la fédération de notre Parti.
PAR
ICI LES
Enfin
pris ? de Pierre Carles
À
voir sur les écrans
Jean-Paul Abribat, psychanalyste à Talence, aime jouer au psychanalyste. Pas question pour lui de dévoiler au public une expérience analytique qui doit rester intime et privée mais de mettre en scène cette pratique, en y ajoutant quelques éléments de caricature, avec des sujets qui eux mêmes jouent les patients. Bernard Lubat, à l'Estaminet d'Uzeste, s'était allongé sur le divan sous les projecteurs pour une heure d'analyse mémorable. Cette fois ci, c'est Pierre Carles, l'auteur de « Pas vu Pas pris », que l'Ormée avait projeté à Uzeste en sa présence, de « La sociologie est un sport de combat » portrait de Pierre Bourdieu, qui a souhaité se confier à Jean-Paul Abribat, sous l'œil de la caméra, dans le cadre de son dernier film, « Enfin Pris ». « J'ai
connu Pierre Carles à un stage du CEMEA en 1983. Etudiant à
l'IRTS, il a assisté à mes cours de sociologie lorsque je
professais à l'université. J'ai accepté sa proposition
car l'argument du film, les intentions polémiques m'ont plu, parce
que sa démarche cinématographique est intéressante.
II a un goût vrai pour la sociologie. |
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