Autoportrait de Stéphane Prigent. Autoportrait d’un homme par une femme. | ||
Un homme à l’intérieur d’une image de femme ; il nous est montré qui je suis, moi un homme, toi une femme. Le pouvoir de la pornographie c’est de rendre possible l’insertion fantasmatique du sujet dans l’objet. L’objet image, celui qui nous reste extérieur celui dans lequel on veut pouvoir entrer, de force, c’est ce qui fait la dureté de la pornographie : l’image au contraire de la réalité résiste très ferme. L’image pornographique qui fonctionne est celle qui nous donne notre place, nous donne le choix (un ensemble de choix) de devenir une image qu’on occupe alors malgré la dureté du Monde. Se caler dans l’objet de l’autre, on y arrive par une projection dans le 2-dimension, une transformation d’échelle au besoin, Stéphane Prigent, L’Homme Moderne, moi. Toi, si tu veux. | ||
Les images sont là pour ceux qui veulent les prendre, les distribuer, leur redonner un sens ; en somme, c’est la révélation qu’il faut occuper les images. Occuper les images car, de toute manière, les images s’occupent de nous. L’image est à prendre, non pour ce qu’elle est et non, pas où elle est. L’image est à prendre et à remettre à sa place. C’est lorsque nous prenons cette image (qui nous a attiré pour des qualités tout à fait indicibles) et la déplaçons, qu’elle peut apparaître alors, et seulement, comme notre image. Le déplacement suffit à faire apparaitre le sens, par la main de l'Homme. | ||
C’est au double sens de la révélation de soi-même dans chaque image que l’on choisit et de la reprise en main d’un monde à la représentation dévoyée que j’ai choisi de vous introduire aux images séléctionnées par Stéphane Prigent sur le site de l’Homme Moderne. | ||
Autoportrait de nous tous, | ||