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  F.J. Ossang


  

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 F.J. Ossang
    

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Photo : Éric Mulet


 

 





Holidays in France

Note tirée du blog de David Fakrikian, du label Seventeen, responsable entre autres de la ressortie des albums de Mrtal Urbain, Guilty Razors, MKB, etc..

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Jello Biafra en France ! Un événément, puisque l'ex chanteur des Dead Kennedys n'a pas foulé le sol hexagonal depuis 25 ans. Et un événément double, puisqu'il vient passer avec notre bande un week end à Paris, après sa prestation au Furyfest avec les Melvins.

14H. Je débarque chez Stéphane G., (vidéaste et lightman entre autres de Metal Urbain), chez qui Biafra à élu domicile pour deux jours lors de ce blitzkrieg parisien. Je le retrouve hyper décontracté, torse nu à cause de la chaleur, en train de se promener dans l'appartement en philosophant. Biafra est évidemment plus gros qu'il y a 20 ans, mais aussi plus musclé (il fait même quelques exercices dans le salon après sa douche), ce qui fait qu'une fois enfilée une chemise, son embonpoint disparait totalement. L'homme reste donc bien conscient de son image...

Après sa prestation au Furyfest, Biafra a préféré rentrer sur Paris directement dans la nuit en voiture avec Eric Débris de Metal Urbain, parce-qu'il voulait être dans la capitale samedi pour aller écumer les boutiques de vinyle. Etant Mr Seventeen, et s'étant déjà croisés aux USA, lors de la prestation de Metal Urbain dans la soirée Alternative Tentacles au festival SXSW en mars, il m'a élu son guide vinyl. Après dissertation sur le concert de la veille, départ en métro direction chatelet, où Jello va passer plusieurs heures à fouiller les bacs de Monster Melodies, Gilda et des Librairies Parallèles, devant des clients parfois stupéfaits de voir une légende du punk en train de s'exciter sur des disques de rock français dans leur boutique habituelle.

Jello dit avoir une collection au moins égale au rayon de Monster Melodies ! Il possède une connaissance incroyable du rock français, et peut déterminer rien que sur le sens des titres de chansons si un groupe inconnu possède de l'intérêt ou non. Il récupère deux vinyls de MKB qu'il ne possèdait pas, et saute au plafond quand je lui apprend que je vais rééditer la quasi totalité de la discographie d'Ossang.

Après plus de trois heures dans les trois boutiques, on file à Born Bad, ou l'on arrive juste avant la fermeture. Dommage pour Sonic Machine, mais il n'y a plus le temps, ce sera pour la prochaine fois ! A l'intérieur, on retrouve Eric Débris et Hermann Schwartz, qui regardent les yeux ronds Jello sortir des piles entières des rayons, garage, punk etc. Cette fois, Jello demande à écouter un maximum de choses, et la boutique va fermer avec plus d'une heure de retard. Jello va repartir avec au moins 5Kg de disques sous les bras !

Après une bière au Planète Mars, ou certains clients restent paralysés en voyant l'îcone du punk américain, j'essaie d'emmener tout le monde au concert des Brats au Limelight, qui va commencer. Mais l'équipe des vieux soudards préfère aller manger un morceau dans un restaurant à proximité, et Jello je pense est embêté de se promener dans un concert avec tous ces vinyles sur lui. On rate donc le concert de la soirée, et c'est bien dommage, parce-que tout le monde crie au génie sur les blogs, et que je n'ai pas encore vu les Brats live. Sorry Nicolas ! 23H30, Jello, (qui arrive difficilement à faire tenir les disques dans son sac) va avec Débris dans un club pour voir un bout du set des Flaming Pussy, mais je déclare forfait et préfère rentrer...

Après une bonne nuit de sommeil a cuver le vin et la bière de la veille, je retrouve Jello dimanche à 15H toujours chez Stéphane G., cette fois plongé en pleine interview pour Rock'n'folk.
Le Journaliste demande une séance photo, et Jello se prête au jeu avec professionalisme, malgré le côté quelque peu improvisé de la chose. Il étale quelques unes de ces acquisitions sur le sol, comme le CD hyper rare des démos en solo de Hermann Schwartz, "Hotel du Labrador" de MKB chez Bondage, ou le tirage promo de la double compilation Starshooter chez EMI.
Départ ensuite pour une petite promenade du côté de la rue Oberkampf, avec comme chaufeur Hugo, ex chanteur du groupe culte Ausweis, et fondateur de Gom Jabbar et Spartakus Dub Commando. Quand Hugo et Jello se rencontrent pour la première fois, c'est comme si deux vieux amis se retrouvaient après une longue séparation. Ils passent leur temps à parler musiques, projets, et amis communs.
Jello veut quand meme passer ce receuillir devant Sonic Machine, qu'il sait fermé, juste pour voir.

Plus tard, attablé à un bar, Jello descend des bières, et nous en raconte des bonnes sur le groupe qui se fait appeller aujourd'hui les Dead Kennedys, et ses démêlés juridiques avec eux. Ce que je retient, c'est que de toute évidence, lorsque le punk rock est devenu une commodité commerciale en amérique après 1994, ces ex partenaires ont pété les plombs, et décidé de tenter d'engranger le plus de tunes possible, quitte à déposséder Jello des droits de ses chansons, et pourquoi pas arriver à le pousser au suicide (les disques se vendraient au moins 10 fois plus qu'en ce moment). Harcèlement psychologique, recommandés d'avocats, procès : Jello à eu droit à la totale. On le rassure en lui disant que si les mecs qui se font appeller les DK tentent de jouer à Paris demain, il risque d'y avoir une descente d'anarcho punks pur et dur qui vont casser du matos et leurs gueules, dont celle du faux chanteur vrai sosie. Les DK ont tant représenté en France, ce travestissement aujourd'hui ne serait pas accepté. Jello poursuit la conversation en faisant des imitations des hommes politiques américains et des ex membres du groupe, à mourir de rire.
Il parait un peu amer d'avoir traversé tout cela, mais est conscient que c'est désormais derrière lui, et qu'il vaut mieux aller de l'avant.
...
Direction ensuite le repaire d'Eric Débris, chez qui on dîne en plein air avec FJ. Ossang, sa campagne Elvire, et la bande, avant d'aller en pleine nuit montrer à Jello la Tour Effeil, qu'il nous dit ne jamais avoir vu de sa vie, avant de le ramener chez Stéphane G., où il va préparer sa valise. A suivre...

copyright David Fakrikian

   



 



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