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Quatrième
procès de |
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In Comme un terrier dans ligloo, n°28, 1er décembre 2000. | ||||||||
lheure où je tape cette note, jignore quel sera le verdict du quatrième procès de Jean-Louis Costes, dans deux jours (mercredi 22 novembre 2000 à 13 heures 30, devant la 11ème chambre de la cour dappel du Tribunal Correctionnel de Paris, 1 boulevard du Palais, métro Cité, en haut du grand escalier dentrée, petit escalier, 1er étage droite), pourtant il me semble acquis quau regard de lhistoire cest lui qui aura gagné. Cette affaire, beaucoup moins claire quil ne semble, en cumule au moins deux : primo, une de
prescription sur Internet qui de toute évidence embarrasse tout le monde (cf.
lautre procès, de Carl Lang, du FN, contre le Réseau Voltaire); « Truie », « youpin », « pédale », « bougnoule », « pouffiasse », etc, sont des mots, des mots grossiers, on le sait. Est-ce dire que lon sait leur emploi & le message auquel ils vont être astreints ? Ce serait devancer les choses, ainsi que ces conseillère dorientation & proviseur parvinrent, une dernière fois à censurer Lautréamont, & en ce cas ce sont les dictionnaires mêmes quil faut poursuivre en justice. Les mots veulent tout dire & rien dire, cest ce que lon découvre à lécole quand on apprend à lire, cest-à-dire que limportant ce nest pas le lexique mais les liens, la syntaxe, les agencements et partant le message. Ainsi, quel sens ont, hors de tout contexte syntaxique, les infamies de Jean-Louis Costes ? Et surtout quel est le contexte, lenvironnement syntaxico-idéologique, le message, de Jean-Louis Costes ? Les FN, GUD & autre UNI qui, sils le pouvaient, le zigouilleraient bien au coin dun bois ? La syntaxe Costes est celle dun mec nu & passablement isolé qui se le fout au cul, comme on dit (des saucissons, littéralement ! ainsi que depuis Magritte les saucissons ne sont plus des saucissons), & pas que dhier, pour toute réfutation. La réfutation de Jean-Louis Costes est celle dun « artiste marginal », dixit le Réseau Voltaire. Mais il ne faut pas oublier que la marginalité, lhistoire de la marginalité de Jean-Louis-Costes, est aussi notre marginalité, & notre histoire, à nous artistes & poètes indépendants, elle lui appartient de plein droit & nous nous en réclamons comme de notre indépendance foncière. Jean-Louis Costes parle pour nous. Le paradoxe est quau plus il est abandonné à lui-même au plus il gagne, & au plus il gagne au plus sa réfutation devient forte. Jajoute que ce nest que justice. Le reste est sur http://costes.org. |
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