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En ces temps là.

 
 


Chronique en rentrant du boulot n°2
31/12/01

 
 

    

n ces temps là les aspirations des ménagères émerveillées par les nouveaux objets ménagers commençaient à prendre le dessus sur les rêves fous d’une génération de rêveurs devenus réalistes et dont les envolées oniriques avaient cédé le pas à des lendemains désenchanteurs où chacun finalement se contente d’essayer de trouver une place, la meilleure possible, dans un monde cynique, prémisse d’une méritocratie détestable entièrement basée sur un système éducatif aride, un système d’enseignement qui se résume en définitive en un enseignement du système [1].

 Desproges nous rappelle avec ironie qu’ils avaient « au moins eu le mérite de croire en des lendemains cheguevaresques d’irrésistibles chevaux sauvages… » Les cons !

 Mais on ne peut certes qu’être affligé par la bassesse intellectuelle d’une génération fraîchement sortie des universités hexagonales et dont le seul rêve, à l’aube de ce nouveau millénaire, est de devenir un jour aussi riche que J.M.M.. Joue Loto mon ami [2]

 Il faut plus que jamais chier sur Guillaume Durand et Thierry Ardisson, plus qu'une évidence, c'est une nécessité...

 

 Tu as mal. Sache que tout pourrait aller mieux. VOUS POURRIEZ ÊTRE TELLEMENT MIEUX. La société dans laquelle vivons est une merde, un système détestable et aliénant : seuls les vrais fous l’ont compris.

 Nos vieux dogmes occidentaux ont cédé la places à des religions, finalement toutes aussi connes, mais qui se disent, plus que nos croyances surannées, une avancée vers une pseudo reconquête du Moi, une investigation intérieure salvatrice, une vision tolérante et « naturelle » de « l’être » et de sa place dans ce monde. Mange bio et rase-toi le crâne, déambule dans une tunique orange et ferme ta gueule.

 Les moins stupides se tournent, quémandant une croyance salvatrice, vers les nouveaux concepts des différentes idéologies thérapeutiques, toutes teintées d’orientalisme et de religiosité : bioénergie, cri primal, rebirth, gestalt, végétothérapie, co-conseil, analyse transactionnelle et j’en passe, et des meilleures… Le psychologique fait alors irruption dans les loisirs, dans l’art. Toute expression, fût-elle musicale, picturale, corporelle, cinématographique, chorégraphique, plastique… est de plus en plus sujette à prétexte thérapeutique, à analyse. Faut-il rappeler que la psychanalyse [3],  à laquelle toutes ces béquilles existentielles se réfèrent, n’affirme ni modèle, ni projet, ni idéal.

 Haïr Thierry Ehrmann et ceux  qui se gargarisent avec Houellebecq est une nécessité.

 

 Alors ? Hein ? Que faire ?

 Rien. Les amis, rien si ce n’est se contempler nu dans une glace et arriver à prendre pleinement conscience du dégoût que nous inspire forcément [4] ce corps abject et cet esprit vil qui font de nous des êtres humains, ou des sujets, ou des individus, ou des êtres, c’est selon notre religion.

 

[1] Faut arrêter de lire ces textes décidément incompréhensibles de Debord et consorts.

[2] www.fdjeux.com

[3] Aujourd’hui je resterais courtois avec cette discipline universitaire détestable, cette pensée de salon (je devrais dire de canapé) créée par des castrés notables (ou des notables castrés) qui auraient aimé baiser leur parent du sexe opposé, ou les deux (ou qui s’en veulent d’en avoir eu le désir)…

[4] Avez-vous déjà vu un grand fauve bondir dans les steppes arides du Serengueti, la dextérité d’une puce, d’une blatte ou d’une mygale, l'intelligence et le sens de la communication d'un dauphin ou la perfection rarement atteinte d'un scorpion ou d'une limace ? Et que dire de la beauté d'un bloc de granit ou du craquèlement de l'argile quand la pluie se fait rare ? Hein ? Hein ? Non mais...

    

 
   
    

  
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