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« L'émancipation juive consiste à émanciper la société du
judaïsme »
K. Marx, 1844
l
ressort, historiquement, que la création de l'État sioniste
résulte d'une addition de lâchetés de pays comme l'Angleterre, les
U.S.A. et la France au sortir de la deuxième Guerre Mondiale, des
instances internationales et du forcing sur le terrain de groupes
sionistes déjà implantés là-bas. Lâchetés dont s'est bien accommodé
l'Oncle Sam, puisque, de fait Israël est devenu son clone niché au
Moyen Orient et plus spécifiquement une sorte de délégation du lobby
juif de New York dont il reçoit des fonds importants : 1 milliard
de la communauté juive américaine, plus 3 milliards d'aide militaire
en décembre 2001, la moyenne annuelle étant de 4 milliards de dollars
plus l'aide communautaire (quand on sait que l'on estime à 5 milliards
de dollars les fonds nécessaires pour éradiquer l'épidémie de SIDA
en Afrique, on se dit que l'Occident a décidément d'autres priorités.).
Car l'État d'Israël est le résultat d'une construction idéologique :
le sionisme. Minoritaire jusque 1947 (« Nous désapprouvons
totalement toute initiative visant à la création d'un État juif. Des
tentatives de ce genre mettent en évidence une conception erronée
de la mission d'Israël que les prophètes juifs furent les premiers
à proclamer ... Nous affirmons que l'objectif du judaïsme, n'est ni
politique, ni national, mais spirituel... Il vise une époque messianique
où tous les hommes reconnaîtront appartenir à une seule grande communauté
pour l'établissement du Royaume de Dieu sur la terre ». rabbin
Isaac Meyer Wise, Conférence des Rabbins américains à Montréal en
1897), cette idéologie est basée sur une donnée religieuse (le mythe
du peuple élu et du retour à la terre promise), et une donnée légale
(la loi rabbinique de la transmission héréditaire de la qualité de
juif : pour être juif, il faut être né de mère juive). En résumé,
le sionisme c'est « le sol et le sang ». À
l'égal du nazisme, c'est une idéologie raciste. Comme le dit Edmont
El Maleh (écrivain juif marocain), « Il est étonnant que personne
n'ait osé entreprendre, au delà des critiques du régime israélien,
une analyse philosophique des bases racistes du sionisme. Raciste,
parce que la patrie par le sang, l'exclusion des non juifs et, dans
la foulée, l'expansionnisme territorial, la terreur, la violation
des lois internationales. »
Cette analyse aurait évité bien des pleurs et des drames. Parce que,
depuis cinquante ans, le sionisme qui a engendré 4 guerres locales,
des exactions sans nombres, est porteur par son contenu militariste
de puissants germes d'un affrontement guerrier qui pourrait être dramatique
non seulement pour les juifs et les palestiniens, mais aussi pour
bien d'autres populations.
C'est cette idéologie totalitaire qui explique les tactiques d'intimidation
et de terrorisme intellectuel qui sévissent dans les pays occidentaux
où antisionisme est amalgamé à antisémitisme. Car, et
n'est on pas en train de le vérifier ? la moindre
critique de la politique israélienne ou toute opinion favorable aux
palestiniens, ou même le simple emploi du mot « juif » est
suspecté être le fait d'un antisémite. Les intellectuels, les journalistes
ont de lourdes responsabilités dans la réalisation de cette perte
de sens des mots. Mais si déjà JP Sartre baissait culotte (« Je
ne peux pas soutenir la politique de l'État d'Israël mais je ne peux
pas non plus m'élever contre elle car alors je me retrouverais dans
le camp détestable des antisémites » ), que peut-on espérer
d'un Glucksmann, d'un Lévy, d'un Finkelkraut, etc.?
Il est temps, comme le font de plus en plus de gens, de dire « Assez ! »
Il faut comprendre que l'État sioniste ne pourra jamais avoir
de « paix juste (?) » avec ses voisins. Le but des
sionistes est la construction du « grand Israël », qui implique
le départ des arabes. Il n'y a pas de colombe ou de faucon, comme
on veut nous le faire croire. La colonisation est un des fondements
et une priorité de cet État. Et à chaque crise internationale,
ce phénomène s'accélère. Comme le dit un Rabbin, il s'agit de « créer
une situation sur le terrain qui rende impossible tout règlement du
conflit ». Et, comme le précise un autre, « nous
sommes là pour récupérer des terres appartenant à Israël ».
Car, à l'instar des nazis avec « Mein Kampf », les
sionistes ne cachent pas leurs intentions, seulement il faut se donner
la peine de les lire. Le but des sionistes est le nettoyage ethnique
(un État juif pour les juifs). Les serbes se sont pris des
bombes pour beaucoup moins que cela !
Contrairement aussi à l'idée répandue, avant la création de cet État
calamiteux, la Palestine n'était pas un désert, et les colonies ne
servent pas à « faire fleurir un jardin » sur un
tas de cailloux. Ce mythe est un effet de propagande. Comme le dit
le professeur Israël Rabak, « Pour convaincre qu'avant Israël,
la Palestine était un « désert », des centaines de
villages ont été rasés au bulldozer avec leurs maisons, leurs clôtures,
leurs cimetières et leurs tombes ».
Comme en Afrique du sud, pays de l'apartheid, ce que l'on appelle
les « territoires palestiniens » n'est qu'un bantoustan
cerné de colonies et de routes contrôlées par l'armée sioniste ou
interdites aux arabes. Cette politique a réussi à transformer « le
peuple palestinien » en peuple de mendiants vivants de l'aide
internationale et entassés sur des territoires réduits à une peau
de chagrin dans des maisons insalubres ou des bidonvilles. C'est sur
ce peuple que veut régner « l'autorité palestinienne »,
expression de ce qui reste de la bourgeoisie palestinienne, avec Arafat
comme chef. Ce vieux dirigeant, complètement corrompu, à la tête de
ses 9000 policiers, qui pompe la majeure partie de l'aide internationale,
aurait sans doute aimé finir ainsi tranquillement une carrière de
terroriste bien rempli (tout comme les dirigeants sionistes). Hélas,
même cela son voisin ne peut le tolérer !
Régulièrement, en Occident on nous rebat les oreilles des indemnisations
dues pour la « Shoah ». Ainsi, des pays européens
ou de grands groupes économiques sont victimes de véritables rackets
de la part de l'État juif, comme dernièrement la Suisse. Mais
qui fait allusion aux sommes colossales volées aux arabes depuis 1948,
des 300 000 hectares de terres confisquées, des milliers de maisons,
de magasins, d'ateliers volés ? Avons nous, sur cette spoliation,
à disposition, la même littérature, la même vidéothèque que celle
concernant la déportation des juifs durant la guerre ? La vérité,
c'est que « la mémoire sioniste a régné aux dépens de celle
des Palestiniens » (Ilan Pappé, historien israélien). Et
continue de le faire.
Car la victime s'est faite bourreau. Les arguments utilisés par les
nazis contre les juifs (« Les juifs ont déclaré la guerre
à l'Allemagne », A. Hitler) sont désormais utilisés par les
israéliens contre les palestiniens. De même, pour intervenir dans
les camps palestiniens, les officiers de l'armée sioniste s'inspirent
des tactiques militaires employées par les nazis dans le ghetto de
Varsovie. Sans honte. Israël est également le seul pays « démocratique »
où la torture n'est pas illégale, mais simplement condamnée
depuis 1999 par la Cour Suprême israélienne, mais toujours appliquée
par ses services de sécurité.
La situation des citoyens juifs s'apparente actuellement à celle des
pieds noirs de la colonie de peuplement en Algérie, minorité hautaine,
sûre de sa supériorité, expatriés en des lieux où la population pauvre
et nombreuse ne les réclamait pas. On sait ce qu'il advint de cette
misérable expérience, cent trente deux ans après. La Palestine connut
également une expérience similaire au moyen-âge avec le Royaume de
Jérusalem fondé par les chevaliers européens. Tout s'écroula en moins
de deux cent ans, avec la fin de l'aide occidentale et la reconquête
militaire de Saladdin. Qui sera le prochain Saladdin ? Quand
cessera l'aide Étasunienne ? Ces questions sont loin d'
être des provocations quand on sait ce qu'il est advenu récemment
des meilleurs amis des states, comme Sadam Hussein, Noriega,
and the last but not the least, les talibans. Il se pourrait
par contre qu'il n'y ait pas de Saladdin et que simplement comme
le craignent les dirigeants israéliens, les juifs ne deviennent
complètement minoritaires dans leur propre État. C'est l'enjeu
de la guerre actuelle : massacre et déplacement, pour maintenir
la suprématie juive sur la région. Car quel est le juif occidental
qui veut aller repeupler Israël ? Les juifs d'Argentine ?,
les juifs de New-York ?, les juifs de France ? Ils ne sont
pas fous ! Malgré les subventions promises et toute la propagande
qui voudrait nous faire croire qu'il y a résurgence de l'antisémitisme
en France et ailleurs, bien peu bougent.
De plus, la prétention du droit au retour en Palestine pour le peuple
juif sous prétexte que ses descendants occupaient le pays voici 2000
ans est parfaitement ridicule. Cela reviendrait, à notre échelle de
compréhension, à céder la France aux Bretons, puisqu'il y a 2000 ans,
les occupants de notre sol étaient celtes. Et, corollairement, à renvoyer
les Francs en Asie. Et tout à l'avenant pour les peuples du monde
entier. Ce qui reste du peuple Indien des USA ne serait sans doute
pas mécontent de ce genre d'argument, puisque, il y a à peine 500
ans, il était le seul occupant de l'Amérique du Nord. Et cela sans
discussion possible. Maintenant, le seul droit au retour légitime
est celui des paysans expulsés de leur terre depuis cinquante ans.
Comme le prescrit le droit international. Car, comment expliquer et
légitimer que des gens des quatre coins du monde aient le droit de
s'installer en Palestine alors qu'un arabe né à Jérusalem ou à Bethlehem
n'ait pas le droit d'y retourner ?
On le voit, le problème est simple. Il s'agit pour l'instant d'empêcher
le génocide du peuple Palestinien, sans préjuger de l'avenir, sans
que nous ayons à juger ses méthodes de combat même si nous regrettons
ces horribles attentats Kamikazes aveugles.
Mais, à l'instar de Carthage, Jerusalem ne risque t-elle pas d'être
détruite ?
Si nous ne voulons pas être témoins/complices de ce génocide, comme
l'ont été nos parents et arrière grands parents de celui des juifs,
nous disposons d'un certain nombre d'armes non négligeables :
- Informer
le plus lucidement possible sur ce qui se passe là bas, dénoncer
les actes de désinformations partout ou cela est possible.
- Boycotter
les produits israéliens.
- Boycotter
la presse par trop partiale aux thèses pro-israéliennes.
- Boycotter
et dénoncer les professeurs d'université qui se font le soutien
de ce génocide.
- Faire
interdire le Betar, cette police privée des sionistes, autorisée
en France depuis 1923.
- Faire
pression sur nos politiciens pour dénoncer les accords commerciaux
avec Israël.
- Avancer
l'idée que les États qui soutiennent la cause palestinienne
changent leur devise en Euros ou en or et non plus en dollars.
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