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Philippe Billé

Journal (52).

 
 Philippe Billé
Lettre documentaire 334 : Bordeaux, septembre 2000.
  
  

Les Notes de voyage dans l'Amérique du Sud (Argentine, Uruguay, Brésil) de Georges Clémenceau (Paris : Hachette, 1911) sont emmerdantes.

Je ne connais pas de plus beau nom de pays que celui de Honduras : « Profondeurs ».

Le communisme comme idéologie de bourges, du reste instituée par des bourges, et aujourd'hui encore principalement prisée par des bourges. Tous communistes à la Croisette.

Découvert qu'il existe en Charente maritime un village au nom ingrat, pitoyable, presque révoltant : Blouc (entre Loulay et Lozay).

Dans son Répertoire des délicatesses du français contemporain (POL, 2000), Renaud Camus fait observer qu'azulejo, mot portugais tout autant qu'espagnol, ne doit pas nécessairement être prononcé à l'espagnole, surtout quand on parle de carreaux de faïence portugais. On pourrait signaler à ce sujet que, d'une façon générale, les gens qui ne connaissent pas le portugais ont tout intérêt à en dire les mots à la française plutôt qu'à l'espagnole, car c'est un moyen plus sûr de se rapprocher de leur sonorité originale. Cela dit, s'il est honorable de savoir prononcer les langues étrangères, ou du moins celles parlées chez nos voisins, cette connaissance ne saurait être considérée comme un devoir. Ce qui me paraît coupable, par contre, c'est l'excès de zèle de ceux qui, ignorant une langue, croient pouvoir, ou devoir, en inventer la prononciation. Cela produit de parfaites horreurs, comme de dire « Yorgué » pour le prénom hispano-portugais Jorge, ce qui ne correspond aux règles ni du français, ni de l'espagnol, ni du portugais.

Notes de lecture (sur 20) :

- Orwell, anarchiste tory, par Jean-Claude Michéa (Castelnau-le-Lez : Climats, 1995). Pas trop mal, 8/20.

- La vie sur terre : réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes, par Baudouin de Bodinat (P : Encyclopédie des Nuisances, 1996). Néo-situ larmoyant, 4/20.

- Le cachet de la poste, par Jean-Pierre Le Goff (Gallimard, 2000). Courez l'acheter : 18/20 (et dévorez-le sans perdre votre temps avec la fadasse préface de Jacques Rédasse, qui ne vaut que 3/20).

- Visions d'un jardin ordinaire, poèmes et photographies par Lucien et Josiane Suel (Hazebrouck : Marais, 2000). Je regrette que la disposition typographique des textes ait été modifiée par rapport à la publication en revue mais ça reste un chef-d'oeuvre, 18/20.

- Désaccord parfait, par Philippe Muray (Gallimard, 2000). L'intro est mieux que les textes. Je suis sûr qu'il est pas aussi méchant qu'il veut s'en donner l'air. 12/20.

Chercheur infatigable, notre correspondant le docteur Christophe Hubert, après quelques années consacrées à établir la bibliographie de Roland Topor, oriente maintenant ses investigations vers le domaine méconnu des gaufrettes dites « amusantes ». Pour l'assister dans son enquête, on peut lui adresser, au 5 rue des 3 Croissants, 44000 Nantes, des emballages (ou des photocopies) et le relevé des inscriptions.

   

Philippe Billé

Philippe Billé
   

  
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