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" e train n'étant pas encore à quai [hacké?], pour votre
sécurité, nous vous remercions de ne pas ouvrir les portes. " Frimeur le Niçois ; n'hésite pas à mettre des palmiers
sur les quais de gare. Proportionnellement, les touristes deviennent de plus en plus
nombreux (on les reconnaît à leurs shorts, sacs à dos et langues gutturales).
Heureusement, mon frère ne tarde pas trop à venir me chercher, il est déjà tard.
Périple en voiture. Nice est vraiment différente de ce que j'attendais. Grande ville,
voies rapides, viaducs surplombant des immeubles décatis, on est loin de Dick Rivers et
de la Baie des Anges.
Impression confirmée le lendemain soir. Après 23h, la promenade des Anglais ressemble à
Vaulx en Velin, la flotte en plus. Je roule à vélo, je vends du shit, je t'embrouille,
j'accoste les cailles, le bréviaire du parfait lascar.
Toutefois, c'est infiniment plus fréquentable
que Monaco où j'ai passé la journée. Concentration écurante de voitures de luxe,
flics tous les mètres, têtes de nuds friquées en veux tu en voilà, le Meilleur
des mondes en somme. Toute cette "élite" indifférente au reste du monde se
pavane sur un bout de rocher où le moindre mètre carré a été exploité, rationalisé,
valorisé, pour permettre d'entasser encore plus de réticents au fisc.
Le bord de mer niçois apparaît donc comme un
havre de paix, où on peut écraser son clope par terre sans finir dans les geôles du
Prince. On profite donc de la douceur, assis au bord du cadran solaire humain inutile à
cette heure, pour regarder décoller et atterrir les avions de l'autre côté de la baie. |