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nutile
dattendre la fin du monde. Les masochistes chrétiens ou les crétins apocalyptiques
rappelons que chrétien = crétin en sont pour leurs frais. La fin
de leur monde a déjà eu lieu. Reste que le meilleur des mondes, celui du capitalisme en
version new age, a du mal à gérer lordure quil engendre lordure,
cest largent et ce quil excrète avec obligation pour ceux
qui nont rien de fouiller lordure pour trouver de largent. Cela est
arrivé loin de chez vous. Près de Manille-Philippines autant dire nulle
part !
Des
sous-humains qui fouillent la merde pour récolter le tétanos et des boîtes de coca. La
colline dordures qui seffondre et, au total, des dizaines de morts. Morts dans
les excréments dune économie résolument optimiste et marchande. Il ny a
dailleurs pas eu daccident à proprement parler, daprès le journal
commercial Le Monde. Létonnant est que laccident nait point eu
lieu avant.
Ces gens du
tiers-monde sont vraiment des arriérés ou des nuls ! Pourquoi diable ne créent-ils
pas des start-up ? Ordures.com par exemple. Cela pourrait concurrencer une bonne
partie des media occidentaux. De quoi faire sauter des parts de marché à Paris Match,
la presse de caniveau et à la quasi totalité du paysage audiovisuel français. Car le
journalisme « moderne » se nourrit de lordure, tout comme la fiente des
mouettes produit du guano ! si le prolétaire est condamné à vendre sa force de
travail, le prolétaire-journaliste, même bien payé, fait pire : il prostitue
sa conscience, ou ce qui lui en tient lieu, toujours au service de cette vieille putain
qui a pour nom opinion publique.
Ça sent quoi
la conscience dun journaliste ? Le mazout sil est payé par Total-Fina,
ou le guano sil émarge à linénarrable télévision publique française (le
secteur privé, comme dhabitude, ne valant guère mieux). Sans parler de la presse
régionale qui bat tous les records de servilité. Les laquais et les valets sont parfois
plus immondes que les maîtres. Le maître tue, en toute bonne
conscience enfin, une certaine forme de bonne conscience, celle du tueur.
Le valet, celui affecté aux relations publiques, est doublement coupable. Savoir et ne
rien dire, mais aussi mentir pour que rien ne change. Double mensonge : par
omission et par obligation déontologique, il va sans dire !
Inutile de
préciser quun travail dinvestigation du côté des « Smokey
mountains » ou de Lupang Pangako risquerait de nuire au moral des troupes ! Aux
stipendiés, thuriféraires du néo-libéralisme qui, face toute critique de leur job de
merde, nont quune réponse : mais toi, doù tu parles ?
Réponse : les cramés de loléoduc du Nigeria nont plus le droit de
parler ! Alors, on parle pour eux ! Parce que la vie, dans certaines zones de
cette putain de planète, vaut moins que le prix dun litre dessence vendu au
marché noir. Et que pour toi, tête de porc qui taffiches dans la presse locale ou
ailleurs, le prix de lessence sintègre à tes notes de frais. Pas de quoi
troubler la quiétude de ta digestion. Cette quiétude qui suit les repas avec les
notables et les puissants. Et où il est de bon ton de se moquer de la nullité des
autres histoire de préserver la sienne. Celle de la gauche caviar ou de
la droite foie gras, bien explosés dans leur connerie végétative. Celle de
lengourdissement post-prandial, qui, à linstar dun quelconque ministre,
leur fait éructer de fortes sentences. Aussi fortes que leurs pets pourris.
Conneries du
genre « la Mondialisation est un fait (Fabius) ». Inclinons-nous devant les
faits ! Ou, dans un genre encore plus foutraque, largent cest
luniversalité. Et à ce titre, toute hérésie face à la religion de largent
ne saurait que décevoir Wall Street, Tokyo et Tel Aviv ! Dans le monde des laquais,
un bon pauvre est un pauvre mort, étouffé sous les ordures ou enterré dans le silence,
quand ce nest pas le mépris. Un mort du tiers-monde meurt trop loin pour révulser
la conscience morale des classes moyennes occidentales. Et même sil crame sous le
pétrole en flammes, on sait quaprès tout le feu purifie !
Comme tout le
monde le sait « largent na pas dodeur ». Celui du pétrole,
des trafics ou des narco-dollars. Enfin, soyons raisonnables, le bonheur, en version
néo-libérale et images de synthèse, est à portée de la main ! Toute autre vision
du monde est une vision « orientée ». Ce que ne démentirait pas le
gouvernement monégasque ( ?) et les quinze courageux magistrats français en poste
dans cet État croupion, pour lesquels, on la vu récemment, le traitement de
largent sale na rien à voir avec celui des détritus ! Car ça ne pue
pas largent, bien au contraire. Il est évident que bien noté et fortement
rémunéré, un juge sait se montrer impartial ! De même quun valet sait
complimenter son maître.
Le bonheur est à portée de main,
disent-ils ? À portée dun jet de salive ! |
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