Vlad Vlad  
 

Meurtre.

 
 

Daté 21/07/2001.

 
 

    

arlo Giovani a été tué. D'une ou deux balles dans la tête, tirées par un flic foireux en état de panique. Un meurtre presque légal en quelque sorte. Pas loin de la légitime défense selon les réseaux médiatiques de l'araignée Berlusconi, cet homme d'État modeste et désintéressé, du moins si l'on en croit RAI I, RAI II ou ses relais français comme TF1, cette TV pourrie qui annonce à propos de ce meurtre qu'un manifestant est "décédé".
"Décédé" (de mort naturelle ?) et non tué par des salauds en uniforme, comme on a pu l'entendre sur la radio d'État "France Infos". Certains journalistes sont écœurants, à trop user d'euphémismes.

 Carlo Giovani aurait été tué par sa propre violence en quelque sorte; et non par la violence paranoïaque de l'État moderne, celle des exécuteurs des basses œuvres ou celle, plus feutrée, des salauds qui œuvrent à la tête du G8. Pour le plus grand bien de la planète évidemment. Ce que seuls des esprits négatifs, les pourfendeurs du système, cette lie de la société, selon Berlusconi & Co., ne sauraient comprendre !
Laissons les chiens aboyer, Chirac, Berlusconi et tous leurs sous-fifres, tous simulateurs et dissimulateurs, derrière leurs sourires de rats vicieux, sourires de cadavres cryogénisés. L'État se vautre dans le sentiment d'impunité, soit pour mentir, soit pour tuer. Au nom de quoi au fait ? Votre Démocratie a les mains souillées de sang. On vient de le voir à Genova. Mais cela on ne le laissera pas passer. Ciaó Carlo !

 Ajoutons que si l'État tue et blesse en toute impunité, les dirigeants du G8 en rajoutent dans le genre débile et glauque. Toujours égal à lui-même, G.W. Bush affirme sans rire (Le Monde, 22/07) que « la mondialisation est une bonne chose ». Cette vieille momie est du moins capable de proférer des conneries qui se passent de commentaire. Selon le pire président qu'ait connu l'Amérique depuis Nixon, « Il faut plus de mondialisation pour permettre plus de démocratie, plus de bien-être »(…). De quoi rassurer les crétins lobotomisés des classes moyennes US et leurs oligarques, pour lesquels un tel discours ne saurait être que modéré et juste.
Le Marché mondialisé a les "penseurs" qu'il mérite. Inquiétons-nous cependant sur l'état des think-tanks U.S., cela démontre un certain état de délabrement mental que des milliers de dollars ne sauraient pallier.

 Plus rusé et donc plus dangereux que Bush, Berlusconi fait dans le genre pompeux-kitsch qui va si bien avec son image de franche crapule médiatique. Les "anti-mondialisation" luttent « contre le monde occidental, la philosophie du monde libre, l'esprit de l'entreprise ». Tiens donc, quel est donc ce "monde libre" dont il parle ? Quid de sa philosophie ? Quant à l'entreprise, elle aurait donc un "esprit" ?

 C'est ça. Va mourir !