rois
minutes de silence pour les banquiers du W.T.C. cramés un certain
11 septembre. On le souhaite à personne. Mais n'oublions pas que
cette engeance —banquiers, assureurs, communicateurs— impose
sa loi, celle du talon de fer à la planète. Trois minutes
de silence…
Mais
zero minute de silence pour les vietnamiens cramés par le napalm
U.S., tués par le sinistre agent orange, défoliants, gaz
toxiques et autres bombes à fragmentation.
Rien
non plus pour les kurdes, sacrifiés par les diplomates U.S. sur
l'autel de la real-politik et condamnés à l'exil.
Rien non plus pour les palestiniens condamnés à une mort
lente.
Zero
minute de silence pour les irakiens enterrés vivants par les tanks
de l'us army -tu t'en rappelles encore ? C'étaient
tous des saddamites ?
Zero
minute de silence pour les serbes, tués par les « frappes
chirurgicales » de l'O.T.A.N., bras armé de Washington.
Zero
minute de silence pour le commandant Massoud, qui en eut mérité
beaucoup plus ! Massoud fut un homme d'honneur, un combattant, même
si l'exaltation des héros ne fait pas partie de nos préoccupations.
Ce
qui n'est pas le cas de l'américain moyen, ce crétin vulgaire
anesthésié par la mythologie patriotique et religieuse dont
on le gave en permanence; comme ce donneur de leçons de morale
de Bush-le-croisé.
Non, nous ne
sommes pas tous des américains.
America,
réfrène ton arrogance. La citadelle est en flammes. America,
te crois-tu innocente ? Continue à faire ton sale business.
On connaît les termes de l'échange : du cash contre
du sang. Avec, en prime time, ta bonne conscience de puissance
tutélaire. America, tu croyais pouvoir exporter tes guerres en
toute impunité avec, pour bonus, le mépris du reste du monde.
Nous sommes les meilleurs, les plus forts, les plus intelligents. Tu parles !
La malédiction de celles et ceux que tu as tués aura raison
de tes certitudes. Ton discours militaro-biblique ne te sers plus de bouclier
protecteur !
Mauvaise
époque pour les colosses, quand leurs fondations sont d'argile.
Le feu fait brûler l'acier. America, tu as semé la haine,
veux-tu récolter la tempête ?
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