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Laurent S. Tout d'abord, je
hais les classements, mais il apparaît nécessaire, un jour de 1994, de classer quelques
200 cassettes.
Ce classement, vaguement alphabétique dans un premier temps, suit la chronologie de tout
ce que je peux enregistrer (sur K7 C90 de marque Sony uniquement !).
Les cinq premières :
A.C. MARIAS : One of our girls. / DR.FEELGOOD
: Primo.
BARTOK
: 5ème quatuor. / BACH : Concerto la mineur
A DAY IN OCTOBER
: Compilation les disques du Crépuscule (Josef K, Cabaret Voltaire
). / RESIDENTS
: Eskimo. / URGH : Compilation (Devo, X, 999
)
THE
ADDICTS : Viva la revolucion. / HUMAN LEAGUE : Travelogue.
ADOLECENTS
: Balboa fun zone. / BAD BRAINS : Rock for lights.
Les cinq dernières (en vrac car pas
vraiment classées):
16 HORSEPOWER : Love estate. / LARD
: Pure chewing satisfaction.
BIRTHDAY
PARTY : Hits.
SEBADOH
: Harmacy. / SHELLAC : At action park.
JESUS
LIZARD : Blue. / SALARY MAN : Salary Man.
MICK
HARVEY : Intoxicated man. / VELVET UNDERGROUND : White light,
white heat.
Les K7 vidéos et les CD ne sont absolument pas
classés.
Les cinq premiers vinyls (par ordre
alphabétique) :
AND ALSO
THE TREES : A room lives in Lucy.
A DAY IN
OCTOBER
BACK FROM
THE GRAVE, Rockin 1966 punkers.
BAUHAUS
: The singles 1981-1983
BABES IN
TOYLAND : To mother.
Les cinq derniers 45 tours :
DAZIBAO
: Dah Kin.
SONIC
YOUTH : Death valley 69.
LUCRATE
MILK : Nepla relou.
DDAA :
5ème anniversaire.
REDSKINS
: Keep on keep on !
Jean-François Ferrier.
Mes Cds ne sont pas classés.
Ils l'ont été au moins une fois quand leur nombre était peu important, m'épargnant
ainsi un effort mental surhumain, car c'était alors facile de remarquer que C est entre A
et H.
Ils ne le sont plus. A cela deux raisons :
1 - Ils sortent presque tous pour le jour de l'an afin de
sonoriser bruyamment cette célébration calendaire, s'entassent en ordre serré dans un
cageot de tomates en plastique dur indestructible gris, avec ses deux poignées très
pratiques pour la manutention et spéciales "tour de rein" quand le cageot est
rempli.
Quand ils reviennent (presque) tous l'année suivante, toujours entassés dans le cageot,
en ordre beaucoup moins serré car beaucoup de boîtiers sont en piteux état, je les
transvase dans une étagère parallélépipédique verticale en bois massif qui était,
elle, auparavant en position horizontale. Par là, il faut comprendre : l'étagère est
descendue de son mur et repose maintenant sur son plus petit côté, en position
verticale. Elle sert accessoirement de pied d'enceinte droite (par opposition à
l'enceinte gauche et non pas au fait que l'enceinte est droite, c'est à dire en
position verticale alors qu'elle pourrait être couchée en position horizontale).
Elle-même sert accessoirement de vide-poche, car idéalement placée à hauteur
d'homme.
A noter que ces enceintes sont beaucoup plus stables depuis que j'ai enlevé (ou perdu
pour partie) la couche d'isolant vibratoire constituée de trois balles de tennis
usagées, coupées en deux et placées, à raison de trois demi-sphères par enceinte, la
partie coupée vers le haut au contact de l'enceinte, celle-ci reposant théoriquement
après cette opération sur un support isostable composé de trois points de contact
infiniment petits qui ne peuvent donc pas transmettre les vibrations terriennes
néfastes à la mélodie sirupeuse s'échappant du convertisseur 1 bit de marque
japonaise.
La théorie, bien sûr, ne peut rien contre la pratique et, outre le fait que des balles
de tennis jaunes manifestement enlaidissent ces enceintes noires également de marque
japonaise, ce support antivibratoire mou compromet gravement l'équilibre de l'ensemble.
La vraie version de cet isolant vibratoire consiste en chaînes en aluminium (pour la
version commerciale) ou, mieux, en fonte graphite sphéroïdale (pour la version
fais-le-toi-même) placées de la même manière que les balles de tennis, c'est
dire la tête en bas. La stabilité de l'ensemble fait un pas de géant; mais l'énorme
désavantage du système réside dans le fait que quand on s'est aperçu de sa totale
inutilité, il est très difficile :
a - de coller deux chaînes ensemble,
b - voire même dangereux de jouer au tennis avec, sauf si on s'appelle Robocop ou
Ivan Lendl.
L'étagère étant posée verticalement, les CDs sont
ensuite posés, plusieurs par plusieurs, l'horizontale en deux piles distinctes,
celle de devant masquant complètement celle de derrière, le tout étant collé sur la
gauche, donc sur ce qui était auparavant le bas de l'étagère quand elle était à
l'horizontale. Comme il y a plus de CDs que de places disponibles dans les deux piles, le
reste est posé en position verticale entre la partie droite des piles et ce qui était
auparavant le haut de l'étagère.
Ce non-classement s'apparente donc plus à une manière ingénieuse de caser sans
les casser le plus grand nombre de CDs dans un volume donné qu'une façon logique et
cartésienne de retrouver dans un laps de temps le plus court possible un CD que de toute
manière je ne me rappelle pas avoir acheté.
Ce qui nous amène à la deuxième raison :
2 - Ce système correspond à mon système d'écoute
:
a - j'achète un CD.
b - il me plait : je l'écoute jusqu'à ce qu'il soit usé. Il est placé sur le haut de
la pile de devant immédiatement accessible car à portée de main.
c - il est soit usé (c.f. cas b), soit il ne me plait pas : il descend rapidement dans la
pile de devant, remplacé par les nouveaux CDs achetés.
A l'occasion du jour de l'an, deux cas se présentent :
cas b : le CD part dans le cageot avec environ 80% de ses congénères (statistique basée
sur plusieurs années). A son retour, il a 1 chance sur deux de réintégrer une des deux
piles, mais comme la pile de derrière contient les 20% de CDs qui ne partent pas, il a
donc 40% de chances de finir dans la pile de derrière contre 60% de finir dans la pile de
devant.
cas c : il ne part pas dans le cageot et se retrouve tout de suite dans la pile de
derrière. Quand les autres CDS reviennent du jour de l'an, ils réintègrent leur pile
dans l'ordre "cageotique" évoqué ci-dessus et les malheureux CDs de la pile de
derrière ne verront littéralement plus le jour pendant un an.
Le lecteur à l'esprit aiguisé et ayant suivi le fil de l'histoire notera que je
n'ai point mentionné dans ce calcul les autres CDs à droite des deux piles. En effet, si
leur nombre était proprement négligeable il y a quelques temps, ce n'est plus le cas
aujourd'hui ce qui rend le calcul faux, mais qui s'en soucie ?
En résumé : les premiers CDs sont les derniers achetés,
les derniers n'ont pas droit de cité. |
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