Messier
savait amadouer les puissants
« Les
Happy few se souviennent encore de cet été 1998
où [Messier] a affrété un avion
pour aller écouter le Don Juan de Mozart, mis en scène
par Peter Brook, au festival d’Aix-en-Provence. Dans la cabine,
du beau linge. Il y a là Hubert Védrine, ministre
socialiste des Affaires étrangères ; Catherine
Tasca, ancien ministre la communication et membre de la Commission
des lois ; Jean Lacouture, journaliste, écrivain ;
Michèle Cota, chroniqueur à RTL ; Jean-Louis
Beffa, PDG de Saint Gobain et administrateur de Vivendi ;
Camille Cabana, chiraquien, ministre éphémère
des privatisations en 1986, dont Messier fut le directeur
de cabinet. Avion, dîner, concert, re-avion : le
tout est expédié en une soirée. Tout
le monde est content, vaguement impressionné par l’ampleur
du dispositif. La musique, dont il est un amateur éclairé,
est un fonds de commerce inusable pour Messier. »
(Comment Jean-Marie Messier est devenu le patron le
plus puissant de France, Éditions Assouline, Paris
1999, p.16)
Le
Lay recevait une
« avalanche de bisous »
de Messier
Dans
L’Express, 14 mars 2002, un article consacré
à Le Lay souligne le rôle du PDG de TF1 dans
la définition des priorités rédactionnelles
de TF1, en particulier l’anti-jacobinisme. Un intertitre indique :
« À TF1, les JT prennent parfois l'allure
d'une annexe de l'office du tourisme de la Bretagne. »
Dans
le texte, on lit par ailleurs :
« À
TF1, les JT prennent parfois l'allure d'une annexe de l'office
du tourisme de la Bretagne. Et le Tout-Paris des affaires
et de la politique redouble d'attention. Il en va ainsi de
Jean-Marie Messier, qui se fendit un jour d'un mot d'encouragement
adressé à Patrick Le Lay, lors du lancement
de la chaîne TV Breizh : quelques lignes
rédigées en breton. Peu au fait de la syntaxe
bretonnante, (que maîtrise Le Lay, en revanche), le
PDG de Vivendi avait adressé, en guise de formule de
politesse, une « avalanche de bisous »
au patron de TF1... Qui en rit encore. »