Avant
d’être viré, Denis Olivennes léchait Messier
Entretien
avec Denis Olivennes, nouveau directeur général
du groupe Vivendi, (comme l’Express), L’Express
économie, 29/3/2001 :
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Après les turbulences de l’été dernier,
avez-vous le sentiment que l’équipe dirigeante de Canal +
est assurée de l’entier soutien de Jean-Marie Messier ?
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Olivennes : « Regardez autour de
vous, en Europe : il n’y a pas d’aventure industrielle
plus excitante que celle dans laquelle nous embarque Jean-Marie
Messier. Vous vous rendez compte de ce que cela signifie,
construire le deuxième, peut-être le premier,
groupe mondial de communication à partir d’une entreprise
et avec un patron d’origine française. C’est le vent
du large à plein, la course en haute mer. [
…] J’allais dire surtout dans les épreuves.
La fidélité au long cours. La fidélité
reçue et la fidélité donnée. Messier
est de cette trempe-la. »
Quelques
mois plus tard, Olivennes, ex-trotskiste devenu patron rocardien,
fut viré de Canal + en dépit de sa docilité
à Messier.
Denis
Olivennes, qui fut directeur délégué
auprès du président de Canal Plus, était
auparavant conseiller pour les affaires sociales de Pierre
Bérégovoy à Bercy puis à Matignon.
C’est un des auteurs chéris de feu la Fondation Saint-Simon,
dont Alain Minc fut trésorier, Pierre Rosanvallon et
François Furet les gourous. Laurent Mouchard-Joffrin,
jugé intellectuellement médiocre par tous ses
pairs, n’est parvenu à forcer la porte de la Fondation
Saint-Simon que six ans après sa création.