LES CONSEILLERS DU PS

 

Fascinée par « la génération canassons » des « intellectuels » mitterrandolâtres (Jacques Attali, Élizabeth Guigou, Yves Mourousi, Claude Allègre, Jean-Charles Naouri), une nouvelle équipe d’universitaires ambitieux et rêvant d’euros a déposé son cerveau au pied du parti socialiste. Le succès croissant de PLPL les ayant convaincus que la France « tombe », leurs références se trouvent de l’autre côté des Pyrénées, de la Manche, de l’Atlantique ou du Rhin : Felipe Gonzalez, ancien Premier ministre socialiste espagnol (1982-1996) qui protégea les barbouzes des Groupes antiterroristes de libération (GAL) et que la presse d’affaires situait « un peu à la droite de Mrs Thatcher » (The Economist, 11.3.89) ; Bill Clinton, qui signa l’ordre d’exécution d’un malade mental et fit envoyer en prison pour vingt-cinq ans un voleur de pizza en 1995 ; les chefs de la social-démocratie britannique et allemande, enfin, à propos desquels Raffarin confie, attendri : « Quand je suis avec Tony Blair et Gerhard Schröder, je suis quasiment le plus à gauche » (Le Monde, 22.1.04).

Le projet « socialiste » des conseillers de la gauche se confond avec le rêve du Premier ministre britannique : « Je voudrais une situation comme celle des États-Unis. Là-bas, personne ne met en doute que les démocrates sont un parti favorable au business. Nul ne devrait non plus se poser la question à propos du New Labour » (Financial Times, 16.1.97). PLPL conclut sa grande Trilogie sur les intellectuels à gages avec une nouvelle tribu de dindons discoureurs.

 

 


La lutte est acharnée mais
PLPL ne décerne la laisse d’or
qu’au plus servile.

 

Il y a sur notre planète un éditorialiste proche du parti socialiste qui assimile les opposants à la mondialisation capitaliste à des « manipulateurs de foules ». Il affirme que leurs prochaines « cibles seront les Juifs, Israël et la mondialisation, réunis en un même opprobre. Et comme, évidemment, cela ne résoudra rien, ils ajouteront bientôt à leur liste les intellectuels, les journalistes ». Non, ce n’est pas Philippe Val. Un autre indice ? Notre éditorialiste proche du parti socialiste compare le Forum de Davos à « la machine à café » d’une entreprise où « chaque année, politiques, artistes, intellectuels, se retrouvent dans un cadre informel », se mélangent dans des « échanges créatifs » à l’issue desquels « les hiérarchies sont bouleversées » et « tout le monde gagne ». Vous n’avez toujours pas trouvé ? Non, ce n’est ni Kouchner, ni Rocard, ni Plenel. Il a soutenu la « réforme » Fillon de liquidation des retraites et assisté éploré aux obsèques de son ami Jean-Luc Lagardère. Il écrit dans L’Express, Le Monde, Libération, possède trois bureaux, emploie un chauffeur, fut banquier, a conseillé Messier et reçu 457 000 euros de Vivendi. Encore un indice ? Il donne dans l’humanitaire, à chaque nouvel ouvrage envahit France Inter, aime le microcrédit – et le plagiat –, estime que « tout obstacle au libre commerce est un facteur de régression ». Il a conclu que « les valeurs de la gauche ne devront plus se réduire à l’égalité et à la solidarité », mais plutôt « mettre en avant des idéaux nouveaux » comme « l’esprit d’entreprendre, l’apologie de la réussite ». Non, ce n’est pas Minc.

Notre lauréat est ami du criminel de guerre Henry Kissinger, il a insisté sur « la nécessité d’être dans le même camp que les Américains » et il fut rémunéré par un vendeur d’armes en Angola. Son nom ? Il a conseillé Mitterrand, courtisé (en vain) Attac, s’est vanté que « quarante chefs d’État m’appellent par mon prénom », a pour voisin et ami Sarkozy. Mais désormais, il est surtout Laisse d’Or de PLPL. Bravo, Jacques Attali !