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Un livre titré Le Journal Le Monde, une histoire d’indépendance vient de paraître chez Odile Jacob. Odile est l’éditrice préférée du QVM. C’est aussi celle de Charles Millon. En insistant sur l’« indépendance » d’un journal devenu à la fois le Quotidien Vespéral des Marchés, le bulletin de propagande de Jean-Marie Messier, Jean-Luc Lagardère et François Pinault, Patrick Eveno dévoilait sa stupéfiante souplesse d’échine. Résumant le contenu de l’ouvrage à la description d’un « cercle vertueux », La Correspondance de la presse (19.02.01) choisissait d’ailleurs cette phrase emblématique d’Eveno : « L’indépendance et la qualité de l’information au service des lecteurs engendrent la rentabilité de l’entreprise qui, à son tour, garantit l’indépendance de la rédaction. » Et ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants lecteurs du Monde, moustachus à souhait et férus de téléachat… Sitôt publiée, la plaquette publicitaire d’Eveno a droit à une longue « critique » dans les colonnes du Monde des Livres. L’auteur de l’article, Laurent Greilsamer, y rappelle qu’Eveno a déjà écrit une « brillante thèse de doctorat sur Le Monde de 1944 à 1995 [laquelle fut] publiée et saluée ». Puis il précise que « les archives internes de la rédaction et de l’administration » ont été ouvertes à Eveno. Comment expliquer que ce « chercheur » ait eu autant de chance alors qu’Edwy Plenel veille sur ses archives avec une susceptibilité de nonne et les protège tel un planton d’ambassade ? On le comprend mieux en poursuivant, dans le quotidien de Raminagrobis, la « critique » du livre d’Eveno : « Lorsqu’il arrive à la tête du journal, Jean-Marie Colombani [Raminagrobis] constate les dégâts. Le Monde est tout simplement à refonder. Documents et statistiques à l’appui, Patrick Eveno raconte comment le nouveau directeur parvient à restaurer l’indépendance et la rentabilité du journal. […] De 1994 à 1996, c’est le “réarmement”. Jean-Marie Colombani impose une nouvelle formule du quotidien dont le succès est immédiat. […] en respectant un “modèle social” unique. De 1996 à 1998, Le Monde retrouve son “unité” ». […] De 1998 à 2000, le mot d’ordre est au “développement”. […] Jean-Marie Colombani a donc remporté son pari. […] L’essentiel, l’indépendance du quotidien, a été sauvegardé. […] Cette “liberté retrouvée”, selon Patrick Eveno, provient aussi de l’obstination d’Edwy Plenel, directeur de la rédaction [et Roi du téléachat (ndlr)] à réinventer une culture professionnelle. » Selon nos informations, avec un article aussi servile, Laurent Greilsamer escomptait décrocher la Laisse d’or de PLPL.Perdu. Au fait, qui donc a publié la « brillante thèse de doctorat » d’Eveno ? Le Monde Édition. Et qui a publié sept des douze publications d’Eveno annoncées dans sa bibliographie ? Le Monde Édition. Et qui est le co-auteur d’une des sept publications d’Eveno publiée par Le Monde Édition ? Le lombric Laurent Greilsamer. Et où se trouvait Eveno, le 18 mars dernier, lors du Salon du livre, pour y dédicacer son ouvrage ? Au stand du Monde, et non pas à celui de son éditrice, Odile Jacob, qui a sans doute déjà honte de son auteur. Selon l’informatrice habituelle de PLPL, on rirait encore de cette histoire dans les couloirs du Monde des Livres. De cette « histoire d’une indépendance ».
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