Pour lire pas lu  

Pour Lire
Pas Lu

 

  
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Leurs crânes sont des tambours...

Le journal qui mord et fuit...  

Prix : 10 F

 

   
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LE PARTI DE LA PRESSE
ET DE L’ARGENT


dossierLe Parti de la presse et de l’argent (PPA) a essuyé un échec exemplaire au Venezuela. Renversé le 11 avril par les militaires, les possédants et les médias, un président démocratiquement élu a d’abord été remplacé par le patron des patrons. Deux jours plus tard, le putsch anti-sardon était écrasé par le peuple. L’affaire est révélatrice de la haine dont la plupart des médias – surtout quand ils se proclament indépendants, voire « de gauche » – accablent toutes les révoltes contre les intérêts du capital et de l’Amérique. En France, l’organe central du PPA s’est réjoui trop vite : « Le miracle du chavisme est brisé », et a menti en titrant : « Hugo Chavez contraint à la démission » (Le Monde, 13.04.02).

Les intérêts du PPA sont défendus avec autant d’acharnement au Proche-Orient. Les massacres israéliens en Palestine n’ont suscité aucun ultimatum de l’ONU, aucun bombardement de l’OTAN pour « protéger les civils ».
Décidément, Tel-Aviv n’est pas Belgrade. Et les médias qui, au moment de la guerre du Kosovo, ne faisaient nul effort d’« équilibre » entre Milosevic et l’UCK, s’emploient cette fois, quand il s’agit de la Palestine, à renvoyer dos à dos les victimes et les bourreaux.

À Paris, le PPA dispose aussi de son hebdomadaire, Le Nouvel Observateur. Sous ses apparences d’épais catalogue publicitaire, ce journal ne cesse de favoriser les médias qui mentent, les patrons qui plastronnent et la gauche qui capitule. Il a promu les intellectuels ratés (BHL, Bruckner, Julliard) ; il a servi de seringue au venin capitaliste et de bulletin de liaison au parti américain. Ses causes de « gauche » ont été la guerre du Golfe et Maastricht, Cohn-Bendit et Canal+, l’OTAN et Shimon Peres, les start-up et la police. Cette fois, PLPL a décidé d’en finir avec le Nouvel Observateur.

Lire le dossier pages 3 à 5 du journal papier.
Nota : ne sont mis en ligne que certains articles du journal ; l'intégralité du contenu, notamment les dossiers, est réservée aux seuls abonnés.


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La lutte est acharnée
mais PLPL ne décerne
la laisse d’or qu’au plus servile.

La neuvième Laisse d’Or de PLPL distingue un théoricien de la servilité : Jean-Paul Enthoven, également nommé « La doublure de BHL » dans les couloirs des éditions Grasset où il « travaille », comme BHL.

Récemment, Enthoven a félicité Alain Minc d’être « un esprit si libre qu’il ne s’interdit même pas de louer chacun de ses puissants amis ». Cette perle (la liberté, c’est de louer les puissants) est extraite du Point, hebdomadaire de François Pinault. Pinault dont le proche conseiller se nomme… Alain Minc.

Deux ans plus tôt, Enthoven avait « loué son puissant ami », Edwy Plenel, en comparant le livre bâclé de l’avocat moustachu de la guerre du Kosovo au « grand style Nizan » (Le Point, 25.06.99). Or Paul Nizan, mort imberbe en 1940, a consacré l’essentiel de son œuvre à stigmatiser les arrivistes qui monnayaient leur passé révolutionnaire au service de l’exploitation capitaliste. La doublure de BHL a également obtenu que son premier roman (nul) soit salué par Josyane Savigneau, rédactrice en chef du Monde (et Laisse d’Or de PLPL) ; Savigneau évoqua le Flaubert de Madame Bovary… L’esprit libre Enthoven a néanmoins reproché au philosophe Jacques Bouveresse d’avoir assimilé les mœurs de la presse française actuelle à celles, vérolées, de la presse autrichienne du début du siècle dernier : « Alceste suspicieux, il aura tôt fait de diagnostiquer des connivences, des complots, des obédiences entre tous ceux qui participent du consensus. » Jean Daniel a décrit Enthoven, conseiller de la direction de la rédaction du Point (où chronique BHL) : « Sur la terrasse du ryad (incroyablement luxueux) de BHL à Marrakech, Jean-Paul Enthoven, heureux de tout ce qui comble son ami, fait preuve d’un oubli de soi, d’un désintéressement que son narcissisme, surtout physique d’ailleurs, dissimule trop souvent. » Pas si désintéressé que ça, l’esprit libre ! Son « narcissisme physique » exigeait un accessoire rutilant dans lequel il pourrait se mirer. Enthoven, notre Laisse est tienne !