Pour lire pas lu

Pour Lire
Pas Lu

 

  
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Leurs crânes sont des tambours...

Le journal qui mord et fuit...  

Prix : 10 F

 

   
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Le Nouvel Observateur
et les grèves de 1995

 

  
Le 31 janvier 2002, quelques jours après la mort de Pierre Bourdieu, Laurent Mouchard mentait – encore ! – dans Le Nouvel Observateur : « Dans le schéma de sa sociologie militante, “l’Obs” ne pouvait que condamner les grèves de 1995. Le journal les a pourtant soutenues. » PLPL, qui soupçonne Mouchard de ne pas toujours dire la vérité [lire p. 6-7], a consulté ses archives. Conclusion : Mouchard ment (MM) – et même énormément. Si Françoise Giroud a « soutenu » les grèves, c’est en applaudissant le plan Juppé : « Une architecture cohérente même si elle dérange des intérêts particuliers. Alain Juppé est content de lui. On peut le comprendre. Son plan est le premier qui mérite le nom de réforme. Qui peut avoir sincèrement envie de la torpiller ? » (HPZ, 23.11.95)

L’inspecteur Algalarrondo, responsable du service politique, a lui aussi « soutenu » les grévistes en adorant le plan Juppé : « Même ceux qui combattent son plan soulignent la qualité de la copie, sa cohérence surtout. […] Peu ou pas de parti pris idéologique mais un pragmatisme hautement revendiqué. […] L’ère Juppé qui s’ouvre aujourd’hui risque d’être marquée par des réformes difficilement classables d’un point de vue politique parce que d’abord inspirées par une volonté têtue de moderniser l’appareil d’État. » (HPZ, 23.11.95)

Jacques Julliard a « soutenu » les grévistes en dénonçant « ce front du refus [au plan Juppé] qui dessine les contours d’une France archaïque tournée vers des solutions à l’italienne (endettement, inflation et clientélisme) plutôt que vers des solutions à l’allemande (négociation salariale et rigueur de gestion) » (HPZ, 07.12.95).

Jean Daniel a « soutenu » les grévistes en appliquant sa vieille langue râpeuse sur les souliers de Nicole Notat et sur ceux d’Alain Juppé : « Cette femme tranquille et forte, Nicole Notat, je me suis dit aussitôt : elle est chez nous chez elle. Nous avons le même langage. […] Le plan de sauvetage de la Sécurité sociale présenté aux députés et aux sénateurs le 15 novembre a frappé par son ambition et par sa cohérence. » (07.12.95)