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Brèves |
Moustachues |
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Déchéance
de Ramina |
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Une équipe de scaphandriers de PLPL a lu l’essai
(encore raté) de Jean-Marie Colombani, Tous américains ?
Plusieurs choses expliquent sans doute la honte de son éditeur,
Fayard, d’autant plus penaud d’avoir publié ce petit tas de mots
que c’est un énorme fiasco commercial (PLPL a acquis le
livre dans un bac « Tout à 1 euro » où il voisinait
avec une œuvre de Nagui). Première question : cet ouvrage
est-il vraiment écrit par Ramina ? Un des caudataires du
directeur du Monde, l’avocat d’affaires new-yorkais Laurent
Cohen-Tanuggi, a imprudemment dévoilé le pot aux roses. Pour lui,
Tous américains ? s’apparente à un « survol
un peu rapide des retombées géopolitiques du 11 septembre où l’on
reconnaîtra l’influence d’un Alexandre Adler » (Les
Échos, 02.04.02.) On murmure en effet dans les couloirs du
Monde des livres que Ramina aurait supplié Triple Crème
[Alexandre Adler] de renoncer à la dégustation d’un plat en sauce
pour lui écrire plusieurs chapitres. Mais il y a plus gênant.
Page 93 de son livre, Ramina ose cette formule : « Bien
sûr, tous ceux qui appuient les exigences de Yasser Arafat ne
sont pas des successeurs de Himmler et d’Eichmann ».
Dans ces conditions, la « déontologie » oblige PLPL
à compléter : « Bien sûr, tous ceux qui apprécient les
éditoriaux de Jean-Marie Colombani ne sont pas des nostalgiques
des Waffen SS. » |
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Bayrou
a dit |
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« Les médias en France, c’est ce qui équilibre les excès
des pouvoirs. »
(LCI, 26 mars 2002) |
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Le
PPA distingue ses valets |
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Quelques semaines après avoir été condamné pour plagiat (jugement
du tribunal de grande instance de Paris, 28 novembre 2001, lire
PLPL
n° 8), Alain Minc a été nommé officier de la Légion d’Honneur
par Laurent Fabius (Le Figaro, 01.04.02.). De son côté,
en guise de récompense pour tous ses mensonges, Laurent Mouchard-Joffrin
a décroché le Prix du livre politique 2002 (50 000 francs
ou 7 622,45 euros), attribué par un jury de politologues
de très haut niveau : Arlette Chabot, Jean-Pierre Elkabbach,
Bernard Guetta, et, surtout, Jean-Michel Helvig qui, selon Noam
Chomsky, est doté de l’âge mental d’« un enfant de dix ans »
(entretien
accordé à PLPL n° 0). En 1999, c’est Alain Duhamel
qui avait reçu ce trophée des mains de Laurent Fabius, président
de l’Assemblée nationale (qui, lui-même, avait décroché le prix
en 1996). Fabius salua en Duhamel un « géographe des idéologies,
un physicien de la tectonique des plaques politiques, le premier
de la classe des médias »…
On s’en voudrait d’oublier le Prix Pulitzer, censé récompenser
les meilleurs journalistes. Il vient d’être attribué à Thomas
Friedman, qui a débuté sa carrière en jouant au tennis avec James
Baker, alors secrétaire d’État américain, et qui la poursuit en
comparant les Palestiniens à des nazis. |
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Historien
comme Finkielkraut |
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Les événements du Proche-Orient ont à nouveau fait perdre
les pédales au philosophe préféré de France-Culture. Le 13 mars,
évoquant les attentats antisémites, il parlait « d’année
de cristal » en France. Il faisait référence à la fameuse
Nuit de Cristal provoquée par les nazis en novembre 1938. PLPL
note que, si un document commun de l’Union des étudiants juifs
de France et de SOS-Racisme a recensé environ 400 actes à connotation
anti-juive en France depuis octobre 2000, la nuit de Cristal a
débouché sur la destruction de 7 000 boutiques juives et
le saccage de quasiment toutes les synagogues d’Allemagne en une
seule nuit (Rita Thalmann, La Nuit de Cristal, Robert Laffont,
1972). |
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Il
n’y a pas que Mouchard qui ment... |
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En décembre 1989, Libération a « enquêté » à
Timisoara sur les massacres : 4 630 morts selon le journal
de Crassus-July (23.12.89). Il y en eut en réalité une centaine.
Libération a menti. Dix ans plus tard, pendant la guerre
du Kosovo, Le Monde a annoncé par deux fois en « une »
l’existence d’un « plan Fer à cheval » (8 et 10 avril
1999). C’était un faux. Le Monde a menti. Le Nouvel
Observateur a pour directeur de la rédaction Laurent Mouchard,
qui ment en permanence [lire pages 6-7].
En mars 2002, Libération, Le Monde et Le Nouvel
Observateur ont néanmoins prétendu administrer une leçon de
journalisme à Thierry Meyssan, auteur d’un ouvrage doutant – sans
convaincre PLPL – de la réalité d’une attaque aérienne
contre le Pentagone le 11 septembre dernier : « Effroyable
escroquerie » a pontifié Libération ; « L’information
est un travail, avec ses règles, ses apprentissages, ses vérifications »,
a glapi un éditorial (moustachu) du Monde (21.03.02). Les
médias défendent leur monopole de la falsification légitime. |
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July
« pour une économie libérale » |
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Participant à l’émission « Question d’actualité » de
LCI, le 19 février 2002, Serge July a mis en cause en ces termes
l’apparition en France de quotidiens gratuits : « Ils
essaient [les journaux gratuits] de déréglementer le marché.
Moi, je suis pour qu’on le déréglemente, mais alors que ça soit
pour tout le monde. Moi, je suis pour une économie libérale. Moi,
je suis effectivement pour la concurrence. » Il y a trente
ans, July était maigre, maoïste et il réclamait qu’on pende les
notaires. |
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L’intuition
de Philippe Val |
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Quand Denis Robert a publié son enquête sur la banque Clearstream,
il ne pensait pas à des réseaux plus opaques encore que ceux du
blanchiment d’argent. Il comptait sur Charlie Hebdo pour
parler de son livre Révélation$. La suite, Philippe Val
l’explique (10.4.02.) : « Denis Robert affirme que
nous le censurons, parce que notre avocat, Richard Malka, représente
la société financière qu’il met en cause. […] Nous n’avons pas
parlé de ce livre parce que, en accusant sans aucune preuve sérieuse
cette société, il la renforce. […] J’ai d’ailleurs l’intuition
que c’est la raison pour laquelle Richard Malka a accepté cette
affaire. » Le brave Malka ! |
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Michel
Bon coule,
les médias roucoulent |
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Le naufrage financier de France Télécom provoqué par la rapacité
capitaliste de Michel Bon, lui-même encouragé par Laurent Fabius,
est passé relativement inaperçu en mars dernier. Serait-ce parce
que, en 2001, France Télécom a été le plus gros annonceur de France
(353 millions d’euros) ? Fin 2001, Michel Bon avait d’ailleurs
été élu « homme de l’année » par Stratégies et
les professionnels de la communication. Tout est « complexe »
dans le monde post-capitaliste, métissé et polyphonique du PPA.
Mais au moins une chose reste assez simple : les patrons
qui plastronnent sont à l’abri des médias qui mentent. Et ceux
qui paient très cher sont mieux servis que les autres. |
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Jospin,
Duhamel
et « les Français » |
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Aboyer avec une
moustache |
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Télévendant sur TF1 son livre d’entretiens sédatif avec Alain
Duhamel, Le Temps de répondre, Lionel Jospin a expliqué
à une Claire Chazal presque assoupie : « Alain Duhamel
est un journaliste indépendant et considéré comme tel. […]
Il connaît bien les Français. J’ai eu l’impression qu’il me posait
peut-être les questions qu’ils avaient envie de me poser. »
Selon des informations recueillies par PLPL auprès d’un
maître d’hôtel sardon, Alain Duhamel déjeunait avec Jean-Marie
Colombani et Jérôme Jaffré le 3 avril 2002, à 13 heures 30,
au restaurant Le Récamier, un des plus chers de Paris. Ce n’est
pas parce qu’est passé « le temps de répondre » qu’il
faut laisser passer l’heure du repas avec quelques-uns de ces
Français de base que Duhamel « connaît bien ». |
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Sans
doute parce qu’elle consacre la plupart de ses chroniques de télévision
à se faire la ménestrelle d’Edwy Plenel, Françoise Giroud a bien
observé l’émission du Roi du téléachat sur LCI : « Comme
tous les chiens sauvages qui ont accepté de passer le collier
(en l’occurrence celui du « Monde »), Plenel
a un faible pour les rebelles » (Le Nouvel Observateur,
28.3.02.) |
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Guetta
va-t-en-guerre |
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Interrogé par un auditeur de France Inter (14 février 2002) sur
la nécessité de consacrer autant d’argent à une armée qui ne sert
qu’à « engraisser Dassault ou Lagardère », Bernard
Guetta a répliqué : « L’Europe serait bien avisée
d’augmenter ses budgets militaires plutôt que de les baisser. » |
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La
vérité sur les
« enquêtes » du Monde |
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Cherchant à justifier sa présence au Salon du livre de La Havane,
Ignacio Ramonet aligne les arguments d’une impeccable orthodoxie
néolibérale : le régime cubain serait d’autant plus fréquentable
qu’il a « abandonné des pans entiers de la vieille orthodoxie
socialiste, l’entreprise privée est reconnue, le tourisme encouragé,
les firmes à capitaux mixtes multipliées, La Havane a cessé d’exporter
sa révolution, […] le voyage du pape a marqué un tournant,
le roi d’Espagne s’est rendu sur l’île. […] Fidel Castro
ne s’est pas opposé à l’installation des prisonniers d’Al-Qaida
sur la base militaire de Guantanamo Bay. De son côté, M. George
W. Bush n’a pas inclus Cuba parmi les pays de l’“axe du Mal” »
(Le Monde diplomatique, avril 2002).
Mais le plus intéressant est ailleurs. Évoquant un article du
Monde qui l’avait mis en cause, le directeur du Monde
diplomatique écrit : « Sur la base d’informations
de seconde main, non vérifiées, le journaliste du Monde,
Jean-Michel Caroit, non présent à La Havane, donne – à partir
de Saint-Domingue ! – une “description détaillée” de
mes activités à Cuba, me présente erronément comme « un des
organisateurs du Forum social de Porto Alegre », et invente
une imaginaire conversation entre M. Castro et moi sur Porto
Alegre. » « Informations de seconde main »,
« non vérifiées », « erronément », « invente »,
« une imaginaire conversation »… Premier visé par cette
charge contre les « enquêtes » du Monde :
le directeur de sa rédaction et Roi du téléachat Edwy Plenel qui,
entre deux faux scoops, claironne : « Le journalisme,
c’est l’amour des petits faits vrais. » |
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