Toambapiks

  

L'économie des Toambapiks.
Une fable qui n'a rien d'une fiction
Laurent Cordonnier

Dans L’économie des Toambapiks, Laurent Cordonnier utilise le ton et le style de la fable pour montrer avec ironie les effets désastreux que produit la transformation d’une paisible économie agraire imaginaire en une société capitaliste avancée qui, pour être conforme aux préceptes du néo-keynésianisme, n’en est pas moins cauchemardesque.

L’histoire commence ainsi :
« Même si c’est incroyable, les Toambapiks n’avaient en effet jamais entendu parler du Massachussets Institute of Technology, ni même des économistes néo-keynésiens, avant qu’un émissaire du FMI en charge des questions de développement leur proposât la venue de Happystone. « Je vous envoie la crème de la crème des économistes, avait fini par leur promettre l’émissaire. » Et il avait ajouté, persuadé d’emporter définitivement leur adhésion : « je veillerai même personnellement à ce que l’on ne vous envoie pas un économiste classique. Je pense plutôt à un néo-keynésien ». À vrai dire les Toambapiks étaient loin de pouvoir faire la différence entre un économiste classique et un néo-keynésien. Mais c’est sans doute que découlait de leur sagesse ancestrale cette forme de préscience avisée qui les en préservait. »

Laurent Cordonnier présente avec la même clarté et la même rigueur qui avait fait le succès de son ouvrage précédent aux Editions Raisons d’agir Pas de pitié pour les gueux, le raisonnement et les effets d’une organisation de la société selon la logique des économistes. Comme le précédent, qui pouvait être utilisé comme une sorte d’anti manuel d’économie du travail, ce livre donne une vision claire des principaux mécanismes qui régissent le fonctionnement macroéconomique des sociétés, selon les économistes bien sûr. En même temps, il fait ainsi une lecture implacable des non-dits politiques d’une vision du monde aujourd’hui à la fois dominante et ébranlée par la crise. Sur ton décalé, qui renoue avec la fable voltairienne, il propose un livre destiné à un large public.

 

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