L'élite est adroite mais le peuple est à gauche  
 

Guerre des classes : reprenons l’offensive !

« Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner »
Warren Buffet, milliardaire, New York Times, 26 novembre 2006.

Le 26 janvier, Denis Kessler, ex-numéro 2 du Medef, passera la main à Nicole Notat, ex-syndicaliste jaune pâle, à la présidence du Siècle. Tout un symbole, à l’heure où sont démantelés les droits sociaux issus du Conseil national de la Résistance (retraites, sécurité sociale, etc.), le code du Travail (qui vient de fêter ses 100 ans dans l’indifférence générale) et où la suppression définitive de l’ISF est dans les cartons du gouvernement.
Le peuple tunisien vient de mettre fin au règne de l’oligarchie qui pillait son pays, il est temps de faire de même de ce côté-ci de la Mediterranée.
C’est pourquoi, fidèle à sa devise : « Nous ne vous oublierons jamais », le CFCBAP appelle à un nouveau rassemblement devant le dîner du Siècle le mercredi 26 janvier 2010 à 19h30, pour reprendre l’offensive dans la guerre des classes.

« Qu’est ce que Le Siècle ? Il est né en septembre 1944 à l’initiative d’un groupe de jeunes qui s’étaient connus durant l’Occupation et qui avaient été profondément marqués par la faillite des institutions et des élites qui avait abouti à la défaite et à l’occupation du pays. La paix revenue, ils voulaient poursuivre leurs réflexions sur la rénovation des institutions et la reconstruction du pays. […] Puisse Le Siècle perdurer et poursuivre sa mission dans la sérénité : c’est un enjeu démocratique… celui-là même qui a justifié sa création historique. »
Denis Kessler, « Le Siècle face à ses injustes critiques », Le Monde, 15 décembre 2010.
  « La CFDT, nous l’avons assez dit, ne se situe pas par rapport à la couleur d’un gouvernement. Elle n’est pas l’alliée des uns, elle n’est pas l’adversaire des autres. […] Par expérience, il y a la colonne des “plus” et la colonne des “moins” dans les deux camps. Globalement, voilà une réalité en France, les politiques n’ont jamais pris la mesure de l’enjeu que représentait une rénovation des relations professionnelles, une capacité des partenaires sociaux à assumer leur rôle et leurs responsabilités comme étant un facteur de leur propre intérêt politique. »
Interview de Nicole Notat, secrétaire générale de la CFDT, à Europe 1 le 27 mai 2002, sur le bilan de dix années à la tête de la CFDT.
« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. […] Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie. Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »
Denis Kessler, « Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! », éditorial de Challenges, 4 octobre 2007.
  « Mesurez-vous que le pays a les nerfs à fleur de peau, que les citoyens ont le sentiment, fût-il erroné, de subir une crise dont nous sommes tous à leurs yeux les fautifs ? Comprenez-vous qu’aux aguets de l’opinion, comme l’exige leur métier, les parlementaires n’ont qu’une envie : prendre des dispositions sur les rémunérations qui seraient à terme aussi destructrices pour l’efficacité économique que la loi de 1947 sur les loyers a pu l’être, pendant des décennies, sur l’immobilier ? Ignorez-vous que la quête de boucs émissaires est une constante de notre histoire et que 1789 se joue en 1788 ? Sentez-vous le grondement populiste, la rancoeur des aigris mais aussi le sentiment d’iniquité qui parcourt, comme une lame de fond, le pays ? Acceptez-vous de méditer ce mot de la comtesse de Boigne, une habituée des révolutions : “Les peuples ont l’instinct de leur approche ; ils éprouvent un malaise général. Mais les personnes haut placées n’aperçoivent le danger que lorsqu’il est devenu irrésistible” ? Un léger “retard à l’allumage” est pardonnable ; un excès d’inconscience, non, surtout quand il s’assimile à une pulsion suicidaire. Amis, de grâce, reprenez vos esprits ! »
Alain Minc, conseiller de Nicolas Sarkozy et membre du Siècle, « Lettre ouverte à mes amis de la classe dirigeante », Le Figaro, 23 mars 2009

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Rendez-vous :
Sur le trottoir devant l’Hôtel Crillon, Place de la Concorde, Paris.

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