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COMMMUNIQUÉ
À L'AFP du 31 janvier à 15h.
La famille de Pierre Bourdieu s'élève avec la plus grande indignation
contre la publication, en exclusivité dans LE NOUVEL OBSERVATEUR
de ce jour, d'un inédit de Pierre Bourdieu annoncé par un communiqué
à la presse le 30 janvier et en couverture du numéro du 31 janvier.
Ce texte, tiré d'un manuscrit inachevé de Pierre Bourdieu, a été donné
au NOUVEL OBSERVATEUR contre la volonté expresse de Pierre
Bourdieu (le manuscrit porte, en en-tête, en caractères gras, la mention
NE PAS FAIRE CIRCULER). Il a été publié sans en informer la famille
ni demander la moindre autorisation à quiconque. Par recherche de
sensationnalisme, ce texte est présenté comme écrit entre octobre
et décembre 2001 alors qu'il date de la fin 2000. Ces pratiques de
charognards, en tous points contraires au droit et à la morale, suscitent
une vive émotion parmi les proches, amis et collègues de Pierre Bourdieu,
ainsi que dans la communauté scientifique.
La famille Bourdieu se réserve le droit d'engager toutes les actions
judiciaires nécessaires pour remédier à cette grave atteinte à l'oeuvre
et à la mémoire de Pierre Bourdieu.
La
famille Bourdieu proteste contre la publication d'écrits par
"Le Nouvel Observateur".
LEMONDE.FR,
avec AFP, 31/01/02.
La famille de Pierre Bourdieu s'indigne de la publication par Le
Nouvel Observateur d'un inédit du sociologue sur sa jeunesse,
tiré d'un manuscrit inachevé sur lequel était
mentionné "Ne pas faire circuler".
Dans un communiqué diffusé jeudi, elle indique que "ce
texte, tiré d'un manuscrit inachevé de Pierre Bourdieu,
a été donné au Nouvel Observateur par
(l'écrivain) Didier Eribon contre la volonté expresse
de Pierre Bourdieu (le manuscrit porte, en en-tête, en caractère
gras, la mention "ne pas faire circuler"). Il a été
publié sans en informer la famille ni demander la moindre autorisation
à quiconque. (...) Ce texte est présenté
comme écrit "entre octobre et décembre 2001 "alors
qu'il date de la fin 2000".
Selon la même source, "ces pratiques (...) suscitent
une vive émotion parmi les proches, amis et collègues
de Pierre Bourdieu, ainsi que dans la communauté scientifique.
La famille Bourdieu se réserve le droit d'engager toutes les
actions judiciaires nécessaires pour remédier à
cette grave atteinte à l'œuvre et à la mémoire
de Pierre Bourdieu".
Le Nouvel Observateur de cette semaine publie un texte de deux
pages intitulé "Pierre, par Bourdieu" où il parle de
son expérience de l'internat. Le journal indique que cet inédit
est tiré d'un ouvrage autobiographique d'une soixantaine de
pages, intitulé "Esquisse de socio-analyse", dont Pierre Bourdieu
avait communiqué le manuscrit à Didier Eribon.
La
famille Bourdieu contre «le Nouvel Obs»
Libération,
1er février 2002.
La
famille de Pierre Bourdieu s'indigne de la publication par le Nouvel
Observateur daté du 31 janvier d'extraits d'un texte inédit
du sociologue sur sa jeunesse et ses années d'internat. Bourdieu
avait communiqué ce manuscrit d'une soixantaine de pages intitulé
Esquisse de socioanalyse à l'écrivain Didier
Eribon, mais avec la mention explicite, en caractères gras,
«Ne pas faire circuler». La famille Bourdieu indique
que «ce texte, tiré d'un manuscrit inachevé,
a été donné au Nouvel Observateur par
Didier Eribon contre la volonté expresse de Pierre Bourdieu.
Il a été publié sans en informer la famille ni
demander la moindre autorisation à quiconque». La
famille Bourdieu «se réserve le droit d'engager toutes
les actions judiciaires nécessaires pour remédier à
cette grave atteinte à l'oeuvre et à la mémoire
de Pierre Bourdieu». De plus, ce texte est présenté
par l'hebdomadaire comme écrit «entre octobre et décembre
2001» alors qu'il date en fait de la fin de l'année
2000. On ajoutera que le «contexte» de cette publication
est pour le moins contradictoire, puisque, dans le même magazine,
les chroniques de Françoise Giroud et de Jacques Julliard sont
très hostiles au sociologue.
Par ailleurs, un hommage public sera rendu à
Pierre Bourdieu au Théâtre national de la Colline, samedi
2 février, à partir de 13h30. Des lectures de textes
par des comédiens («Science de la science», «les
Règles de l'art», «la Misère du monde»)
alterneront avec des témoignages de proches, de collègues
et d'élèves.
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