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« Lexique » bourdieusien —Parcours erratique de morceaux choisis

  

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SOCIOLOGIE

« La sociologie ne mériterait peut-être pas une heure de peine si elle avait pour fin seulement de découvrir les ficelles qui font mouvoir les individus qu'elle observe, si elle oubliait qu'elle a affaire à des hommes, lors même que ceux-ci, à la façon des marionnettes, jouent un jeu dont ils ignorent les règles, bref, si elle ne se donnait pour tâche de restituer à ces hommes le sens de leurs actes. »

(« Célibat et condition paysanne », Études rurales, n°5/6, 1962, p.109.  Repris dans Le bal des célibataires, Seuil, 2002, p.128)

 

« La sociologie n'a pas pour fin d'épingler les autres, de les objectiver, de les mettre en accusation parce qu'ils sont par exemple « fils de tel ou tel ». Tout au contraire, elle permet de comprendre le monde, d'en rendre raison ou, pour utiliser une expression de Francis Ponge que j'aime beaucoup, de le « nécessiter » — ce qui n'implique pas qu'il doive être aimé ou conservé comme tel. Comprendre pleinement la conduite de l'agent agissant dans un champ, comprendre la nécessité sous laquelle il agit, c'est rendre nécessaire ce qui apparaît d'abord comme contingent. C'est une manière non de justifier le monde, mais d'apprendre à accepter des foules de choses qui autrement paraîtraient inacceptables. »

(Réponses, Seuil, 1992, p.171)

 

Suite : À quoi sert la sociologie ?

  

Les pages Bourdieu

 

Le Magazine de l'Homme Moderne et la liste Champs, 2002.