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L’ASES communique : [...] Les suites de l’affaire Aujourd’hui, on doit considérer que cette affaire Teissier se termine. Si l’on s’en tient aux réactions du Président de l’Université de Paris V, notre pétition de ce point de vue, n'a pas abouti. Par contre, elle a permis à notre discipline de protester clairement contre un événement qui lui a provoqué un tort considérable. D’un autre côté, la pétition a réuni ce jour près de 400 signatures couvrant la quasi-totalité des universités et des établissements publics de recherche, émanant pratiquement toujours d'enseignants ou de chercheurs statutaires (les doctorants ont été peu sollicités, seule une quarantaine d'entre eux ont spontanément signé). Tout ceci confirme une très forte mobilisation des sociologues et justifie l’intérêt de la démarche que l’ASES a initiée. On peut également observer que cette pétition aura constitué à sa manière l’une des premières formes d’opinion publique des sociologues-universitaires (entendus comme milieu professionnel) sur une affaire largement développée par les médias. Il nous restera à en analyser plus avant les effets et les limites. Que faire maintenant ? Il nous semble que deux types d’actions sont à mener : un débat scientifique, un chantier pour notre milieu professionnel. Un débat scientifique Les astronomes et les historiens des sciences ont été les premiers alertés et ont mis en place un groupe de travail où ils ont invité des philosophes et des sociologues qui continuent le travail d'analyse de la thèse (à ce jour pour les sociologues : Philippe Cibois, Dominique Desjeux, Bernard Lahire, ce dernier étant le coordinateur du côté des sociologues). Le but est de produire à l'attention du grand public un document émanant de chaque discipline : les astronomes expliqueront ce qu'ils pensent de l'astrologie, les historiens des sciences marqueront les inexactitudes et les lacunes historiques, les sociologues ont l'intention de creuser la question de l'absence de sociologie dans cette thèse. Un nouveau chantier pour l’ASES La rencontre de l’ASES du 12 mai a mis en évidence l’urgence de définir davantage les normes et les principes d’une thèse de sociologie. Lors du débat, plusieurs ont indiqué que cette affaire nous amenait à ouvrir la boite de Pandore de nos pratiques face à l’écriture, la soutenance et l’évaluation d’une thèse dans notre discipline. Indéniablement, à la suite de cette affaire et de la polémique qu’elle a suscitée, notre profession doit s’efforcer de clarifier les règles en vigueur, renforcer la codification d’un rapport de thèse, définir les principes de composition du jury, etc…. Peut-être plus que jamais, il convient que l’ASES s’engage dans un tel chantier conformément aux objectifs qui avaient conduit un groupe d’entre nous à fonder, il y a plus de 12 ans, l’Association de Sociologues Enseignants du Supérieur : favoriser la création d’une véritable communauté professionnelle en assurant les moyens de l’échange et du débat, en proposant des règles communes de fonctionnement au sein de nos diverses instances, en réfléchissant aux évolutions et aux réformes, en revendiquant la prise en compte de nos intérêts et de nos positions auprès du Ministère, des institutions publiques et de la société civile. C’est pourquoi conformément au souhait de l’Assemblée Générale du 12 mai et avec l’accord de son Conseil d'Administration, l'ASES propose d'inviter tous les sociologues à travailler à une nouvelle définition du cadre général et des normes exigés pour la soutenance d'une thèse en sociologie. Nous avions engagé une première réflexion sur le rapport de thèse qui fera l’objet d’une prochaine rencontre. Mais, nous proposons d’accélérer et d’étendre ce projet. Le Conseil d’Administration de l’ASES se réunira le 14 juin prochain pour mettre en place ce chantier. [...] Merci à toutes et à tous, Cordialement D. Filâtre et P. Cibois
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