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J’oubliais
pour un temps seulement mes promesses, mes bonnes intentions sans lesquelles
je fomenterais sûrement quelque coup d’État à l’ombre
de mes désirs avec, à mes pieds, une pléiade de besogneux
à demi-esclaves, à moitié nus, des demi-dieux mus
par la volonté de scander mon nom : Mais je continuerai mon entreprise de destruction, je poursuivrai le chemin qui mène aux cieux, tout près de Dieu, si loin des cœurs. Ces cœurs ne sont pas tendres, ils sont rancis. S’il lui manque quelque chose ce n’est ni un cœur ni une paire d’yeux mais un nom, nom de Dieu ! Un nom pour que l’on puisse louer ses actions de grâce, un nom pour que l’on puisse interpeller l’innommable. Je suis de ceux, tu es de celles, qui se souviennent que les habits ne sont qu’un peu de paraffine sur des âmes meurtries et des corps pourris. |
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