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11. Les états dans lesquels, fébriles, les paysages ensorcelés défilent sur des visages désabusés, suscitent les trépidations les plus intenses dans les pensées qui se reproduisent. La myrrhe et l’encens ont cessé de parcourir nos états, supportés comme des alcôves bruissant de crimes. Jamais les unions ne se sont défaites ; jamais les trémolos n’ont envahi si magnifiquement le vent en le détournant de chacun de ses pas. Les appels demeurent sans voix. Étroites voies, laissez-vous pénétrer par l’andrène, ne refermez pas la chape sur l’airain. Juste, justes conquêtes parsemées d’échecs, amphigouri de pantalonnades ; inique justice. Dans l’ébrouement des vestales, dans l’ébruitement des ors de l’eau s’embrasent les fièvres les plus tenaces, les plus virulentes. La sérénité rompt l’harmonie des ires discordantes et brise l’ascension fulgurante d’un prieur invétéré. Le tumulte provoqué par ces grincements de dents amplifie la hantise éprouvée à l’approche des nuits hantées par le désir d’exister, de transparaître à travers des illusions perdues dans l’espoir. Mais cela est sans compter sur la nécessité de passer, d’abandonner la trace d’un trajet tout juste commencé, tout prêt d’être achevé, sans la moindre amertume, sans aucun remords, amorphe. Seule l’attente jouit de cette étincelle de continuité qui, parfois, pointe à l’horizon des résurgences. Court est l’intermède, altière est la flûte, toute à ses gammes, préoccupée seulement par l’accomplissement d’un vœu tué dans l’œuf. Tous ces damnés déambulent. Ils s’entrechoquent. Ils se parlent, ils s’adorent. |
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