17.
Vidé
Je
n’ai que des mots à donner
Je
n’ai que des titres à porter
Sur
des rêves éméchés
Je
n’ai que ma fatuité à déféquer
Je
vous implore jusqu’en votre trou de cul
J’en
ai assez de supplier
Assez
de suppliciés
Je
n’ai que mon ventre à exposer
Je
n’ai que le sphincter anal à exhiber
Je
n’ai que ma honte à révéler
Je
n’ai que ma vie à profaner
Il
me fallait cette salacité nauséeuse
J’expulse
les haines de mon corps
J’étouffe
les amours vaporeuses
Je
sème des germes de délires heureux
J’éclipse
les fols tressaillements
Des
âmes endolories par les spasmes
S’ébrouent
en suintant
J’invoque
la verticalité des fentes
J’adore
Dieu que je ne puis aimer
Vade
retro Satana
Je
bourre les esprits chagrins
Je
fustige l’ombre des altruistes
Ou
ce qu’il en reste
Je
foutre pour tuer mes arrière-pensées
Je
remplis d’aise les peureux
Car
ils me devinent tel qu’eux
Je
ne voudrais pas exciter les vertueux
Je
ne réveillerai aucun zélateur allègre
Car
telle n’est pas mon ambition
Puisque
j’en ai aucune
Ou
une seule :
Hanter
les sphères de l’inconscience
Où
s’abreuve l’incontinence
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