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Anton Shield
Les photos

II.

 

La seconde fois elle vint sans appréhension, armée de la seule crainte d’être déçue par le renouvellement de l’expérience et surtout qu’en lui étant moins agréable elle lui laisse apercevoir l’horreur et l’iniquité de sa situation.

Il parut égal à lui-même, les yeux juste un peu cernés sous les lunettes, sans doute d’avoir trop formé de projets pour ces retrouvailles.

- Ma chère petite, commença-t-il, j’ai là d’autres photographies, je pense qu’elles sauront vous distraire.

Elle jeta un œil sur les icônes qu’il dévoilait. Ce n’étaient plus les mêmes en effet, celles ci s’avérant résolument obscènes, hommes pissant debout sur des femmes haut perchées, demoiselles munies de fouets dont elles martyrisent le dos d’individus masqués d’un loup, accouplements disgracieux ou contre nature de créatures humaines et animales, tout un catalogue des perversions les plus diverses se trouvait là rassemblé dessous ces yeux qu’on crut innocents.

Elle avait aujourd’hui revêtu le costume des danseuses de cabaret, jupe très courte et débardeur rouge laissant apparaître le nombril. Il la prit par la taille et l’attira vers lui. Il craignait qu’elle manifeste quelque répulsion par un geste ou le coin d’une lèvre relevé trop haut mais elle fut parfaite.

 

Ce fut elle — son impatience la poussait en avant, elle tremblait de penser, tremblait à l’idée d’attendre et rebrousser chemin — qui prit les devants, empoignant le sexe de son amant à travers la culotte et déjà le déboutonnant.

- À mon tour, dit-elle, le visage fermé et elle le fit asseoir sur la table, les jambes relevées et posées sur le dossier d’une chaise. Elle s’agenouilla à hauteur des cuisses du vieux qui s’allongea tout à fait tandis qu’elle lui caressait les fesses. Le cœur du séducteur était partagé entre l’excitation et l’embarras. Coupant cours à ses réflexions elle lui darda sa langue dans l’anus (lui aussitôt assailli de pensées déplacées relatives à l’hygiène, honteux déjà tandis qu’elle s’applique ainsi sur son cul, concentrée toute sur son ouvrage, indifférente à ses remords — et quelle méticulosité, quelle minutie, quelle virtuosité dans sa manière d’officier).

Quand elle l’a bien nettoyé, elle monte sur lui et s’empale seule sur la queue dressée du vieux. Un râle la surprend dès l’entrée. Elle croit sentir son sexe ruisseler.

Elle danse, tape ses fesses sur les cuisses de son amant, lui froisse le ventre de ses mains, le griffant et le pinçant sans ménagement. Lui la traite de garce et d’insultes de son temps dont elle saisit cependant l’obscénité : 

- Bagasse ! Radasse !

À chaque mot qu’il prononce elle semble franchir une étape, par moments elle se croit folle et pousse des « oui » continus, consentant à s’avilir sans mesure.

C’est lorsqu’elle atteint le sommet qu’il lui suggère d’abandonner tout contrôle, laisse, lâche tout (qu’imaginait-il à ce moment ? sans doute guère pire que ce qui arriva) c’est alors qu’un long jet doré inonde son ventre. Sous la chaleur et la malice de l’urine qui l’arrose son sexe s’enfle à éclater. Elle perçoit ses veines qui palpitent en fermant les yeux, elle a envie de rire elle se vide elle pousse elle laisse tout aller toutes sécrétions mêlées. Dégoulinant le vieux lâche sa semence en criant.

Plissant les yeux ils se regardent en souriant. Complice elle sort l’engin amolli déjà de sa cachette et, comme le remerciant, le prend dans sa bouche. Elle le regarde toujours l’enjoignant à se livrer à quelque folie, elle attend, la queue sur la langue.

- À toi.

À son tour il se soulage et elle ruisselle hoquète boit dégouline. Ils s’embrassent sur la bouche, leurs lèvres ont un goût de vase. Le visage du vieux est tout rouge tandis que le sien est de porcelaine. Il pense aux vases de nuit

 

III

 

     Il la mène à la décharge, à l’entrée du pays. Il sait qu’à cette heure personne n’y vient jamais.

 

     Lui, les mains pleines de terre, fouille son sexe comme s’il recelait un trésor. Il va et vient sans ménagement, négligeant le satin de sa peau et les griffures sales qu’il y fait.

     Elle vacille, il la (pousse) d’une méchante pression sur les reins et elle s’écroule, les genoux et les mains souillés par les ordures.
  

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