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Karine folle assise pieds ballants entre chien et loup ? Fille barbare : là, sur le drap rose, va-et-vient attentif. Elle fait glisser le canif sur le dos de ma main. karine , de plus en plus fort – j’aime jolie vipère. Elle entaille la peau. Je hurle, me jette sur elle, arrache le canif et balafre sa cuisse ; sourd gémissement. Karine ne bouge plus, elle rit. Ivresse. Le canif tombe. Je balbutie, hébétée. Elle, regard de haine, bras croisés, torve, attend… Me pousse, culbute : rouler sous le haut du lit ferraille blanche. Les yeux, complicité : on se mord la lèvre inférieure, sournoises petits dents, on aiguise nos ongles – liserés noirs. Narquoises. Bousculade, on se barbouille, frénésie du sang de nos folies jusqu’au matin, sans trop de bruit, juste quelques piaillements s’en vont heurter les murs livides. Jusqu’au matin, corps à corps éperdu, volupté dans la lutte, escomptée. Fièvre sauvage, les tête cognent aux ressorts du sommier. Tanière dévastée, les griffes. Pouliches enragées, crinières blondes. Parfois, minute câline, caresse du but des doigts les petits cheveux, la nuque, les tempes : douceur électrique qui ramène au combat. Éclat de l’œil, moue polissonnes qui s’attisent. Toute la nuit , mordre, mordre, tordre poignets, bras, se frotter, à l’envie, tout déchirer, chemises chair et je pose un baiser sur ses lèvres. Laper la sueur, langues. Chatouille mon sein droit, descend vers le nombril. J’effleure timide les frisson de son sexe, remonte vite,, peur et l’enlace, brasier. L’aube, épuisées, fermer ensemble nos paupières. Là, gisantes, à moitié nues, salive et sang mêlés. |
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