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| 6 heures ˝ café noir Les yeux noyés dans un étang de mousse verte, j’entrevois avec peine de légers fronts d’onde, des paillettes d’hypnose. Des vagues de larmes remontent, chargées d’un goût d’amertume et de sel… Elles / acidité sur mes joues en sueur, cette saveur piquante qui… le front brûlant/ L’intraveineuse est en place ; d’un geste sec… Mon corps est lourd, fatigué d’une nuit de gardénal. Ma tête s’incline, degré par degré, je m’écroule sur l’oreiller. Mes muscles amollis fondent comme des sucres dans une tasse — café noir — et s’engloutissent, masse informe, comme tirés, aspirés par des profondeurs implacables. Je n’oppose aucune résistance. Café noir On s’agite dans les couloirs. | |