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| Je m'appelle Artabax, Artabax junior, ou Nombril-du-Monde, le morveux au calepin d'or. Je suis fier de haut en bas. Artaban n'est pas mon cousin et les mouches ne m'appro- chent pas. Je parle aux hirondelles, aux orages, aux coquelicots, aux lutins qui écaillent l'écorce des platanes, qui agitent leurs grelots dans les crevasses de décembre. Je guéris les oies folles, les corniauds sans collier, les pou- pées brûlées, les sachems déplumés par Attila soi-même, et toujours, et toujours mon cheva- lier trempé, glorieux, en liquette, dans sa cuvette. En un clin d'œil, je ressuscite les four- mis, les taupes, les pilchards par boîte de six, les chauves-souris de velours clouées sur les lucarnes des granges, et aussi, pour épater le borgne et le bigleux, les sécateurs rouillés, les MAZDA usées, fondues. J'écris comme on res- pire la brise poudreuse des vergers. J'écris à la régalade, sur un fil, la tête en bas, même en dormant, mains jointes entre mes cuisses. Je complimente à gogo ; la cire d'abeille, le gou- |
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