| Christophe P., homme, né en 1959, conseiller technique. Je devais être en sixième. Sans bien savoir comment, ni pourquoi, javais été convaincu de casser la gueule à P. P. ne mavait rien fait. Cétait un grognon, un mauvais coucheur, certes, mais je navais aucune raison de vouloir lui casser la figure. Mais les autres mavaient persuadé que le combat était inévitable. Un soir, donc, à la sortie (la sortie côté cour, qui descendait vers lancien cinéma, non loin de chez Lise), je provoque P. La bagarre est très brève. Dabord je fus déçu par la difficulté de lentreprise : P. se défendit fort bien, et jétais moi-même assez peu combatif. Je me fis mal au pouce en lui donnant un coup de poing, il me fendit la lèvre inférieure. ce fut à peu près tout. Les autres furent déçus. P., qui habitait non loin de chez moi, devient un excellent camarade. On zonait dans la cité avec J.J., après avoir avalé une infusion de haschich. On était passablement abrutis. Un grand type un peu loubard sapproche de nous. J.J. semble le connaître. Cest un peu décousu. Le gars sapproche de moi et me demande gentiment de retirer mes lunettes, et moi dobtempérer sans comprendre. Il me frappe et je tombe assez vite par terre en criant (plus de peur que de mal). Il me donne encore quelques coups de pied, pas trop fort en fait. Puis je lentends qui parlemente avec J.J. Le gars maide à me relever, me tend mes lunettes (ou bien J.J. me les a rapportées plus tard?) et sexcuse : on, la mal renseigné, il ma pris pour un autre qui lavait insulté. Les gens aux fenêtres des immeubles crient voyous . Je rentre, totalement flippé. | |