source Les Inrocks
F.J. Ossang, notre cinéaste punk culte, fait toujours à peu près le même film et pourtant ses films ne ressemblent pas. Un cinéma lui aussi plein de références, peut-être plus évidemment littéraires. Citons-en quelques-unes (nous en oublions beaucoup) : Edgar P. Jacobs, Fritz Lang, Hugo Pratt, Conrad, Murnau, Lautréamont (cité dans le film), Melville (Herman), Kafka voire Startrek… Dans un noir et blanc superbe, Ossang nous raconte une histoire romanesque et folle à souhait, très mystérieuse et surtout très improbable (entre film noir ésotérique, film d’aventure surnaturel et roman de science fiction complotiste à deux balles…), qui va nous amener sur un cargo de nuit dont les passagers vont bientôt être victimes d’un mal inconnu… Aux acteurs fidèles d’Ossang (son actrice-fétiche Elvire, l’acteur portugais oliveirien par excellence Diogo Doria…) viennent s’adjoindre de nouveaux venus classieux : Gaspard Ulliel, Pascal Greggory, Paul Hamy (L’ornithologue de Joao Pedro Rodriguez), Damien Bonnard (vu dans Rester vertical d’Alain Guiraudie) totalement sublimés et souvent méconnaissables. C’est drolatique, c’est déchirant, c’est foudingue, c’est Ossang.