Raymond Roussel, le nom est balancé, genre punchline sertie d’un poing américain à plusieurs carats par le personnage joué par Pascal Grégory (et son incroyable veste en fourrure de yéti) dans le dernier film de F.J. Ossang.
Par Arthur-Louis Cingualte*
La mention du nom du plus bizarre et plus riche écrivain français du passage du XIXe au XXe siècle n’est, de fait, pas si gratuite qu’elle en a l’air. Avec son éternel standard de gangs composés de malfrats en silhouette, de scientifiques qui parlent comme des alchimistes, d’hommes de main qui n’arrivent à rien saisir dans les leurs et de beaux ténébreux qui tombent toujours dans les bras d’enfumeuses aux airs d’empoisonneuses, tous dupés, tous soumis aux puissances supérieures de complots aux ramifications qui aspirent à faire vriller de son axe la terre elle-même, il y a, à y regarder de plus près, dans le cinéma d’Ossang, dans l’entretien de son articulation poétique particulière, quelque chose de profondément rousselien. Une sorte de système «Locus Solus».
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