Sur la couverture de Venezia Central, l’image vert jaune du Grand canal transférée sur une pellicule de film périmée est en passe de disparaître. Un monde s’en va. L’heure du poème est-elle celle du thrène, du « chant fatal » ?
Les ferveurs apocalyptiques ne sont pas d’aujourd’hui. Chute, perdition, déclin ; au mot « futur » répondre par un éclat de rire sec, un rien cruel – façon Maldoror – et : silence. Faut-il pour autant se laisser aller aux confortables déplorations des néo-esthètes, des fanatiques des ruines, des post-modernes aux yeux chassieux ?
F.J. Ossang reconnaît in extremis dans la suite du « cortège des céphalées » – ces bacchantes rôdant sous son crâne exposé aux nuits automnales de Venise -, « l’éternel retour de l’Endroit d’or ». C’est la traversée des relents de romantisme qui collent aux mots devenus dégoûtants : en finir avec certains rêves des grandes têtes molles. En finir avec certains mots : « Mare des images forcées du déclin ».
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