Images — Many Stuff, le blogue de Charlotte Cheetham : des liens vers des sites de designers, artistes contemporains, graphistes etc., tous dans le genre glacial. Comme Ursula Döbereiner, que j'ai bien aimé.

— stolen ideas, le site d'Andrew James Jones qui dessine et peint des images cauchemardesques, avec texte et phylactères.

—Viva Posada - l'oeuvre gravée de José Guadalupe Posada, L'Insomniaque, 11/2006, 221 pages, 40 euros. ISBN : 2915694206

— Regard d'un parisien sur la commune. Photographies inédites de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Jean Baronnet, Gallimard, 11/2006, 175 pages, 35 euros. ISBN 2070118681

— The eXTra finGer : Claudio Parentela, qui nous donna une galerie d'images pour ce site, a un blogue d'intérêt où il s'entretient avec des artistes "underground". En anglais, malheureusement...

— Les peintures de Brendan Danielsson foutent les trouilles.

— Thomas Schostok, graphiste, a une page bourrée de réalisations en "techniques mixtes".

Sites — Found Magazine : Nous collectionnons les choses trouvées : lettres d'amour, cartes d'anniversaire, devoirs d'enfants, listes de courses, tickets déchirés, poésie sur serviettes en papier, factures de téléphone, griffonnages - tout ce qui donne un aperçu de la vie des autres, tout nous convient... En anglais.
— Et un décalque : Dirty Found : "We collect Dirty Found stuff : pervy Polaroids, sleazy birthday cards, raunchy to-do lists, nasty poetry on napkins, illustrations--anything that gives a glimpse into someone else's sex life."

Livres — Pour une analyse critique des médias - Le débat public en danger, Eveline Pinto (dir). Auteurs: Jacques Bouveresse, Patrick Champagne, Christophe Charle, Julien Duval, Jean Gayon, Serge Halimi, Dominique Kalifa, Dominique Marchetti, Gérard Mauger, Érik Neveu, Éveline Pinto, Marcel Trillat.Parution : 19/01/2007, ISBN : 978-2-9149-6826-3, 240 pages, 14 x 22cm, 22.00 Euros.

— Parlons solidarité : Interpellation aux candidates et aux candidats à l’élection présidentielle de 2007, une pétition à l'initiative des auteurs de l'ouvrage Repenser la solidarité. L'apport des sciences sociales, sous la direction de Serge Paugam, Paris, PUF, "Le Lien social", janvier 2007.

— Le temps des immigrés, par François Héran, La République des idées/Le Seuil, 11/01/2007. ISBN : 2020922460
Je sais que la collection et le projet rosenvalliens ne sont pas en odeur de sainteté à gauche. Néanmoins, Héran, directeur de l'Ined, est un excellent professionnel en démographie et statistique et ce livre devrait aider à fixer les idées démographiques sur le sujet. Vu en entretien sur LCI et lu sur L'Obs en ligne (j'aggrave mon cas...).

— L'Autre Campagne, un livre, un site. Un livre collectif en janvier 2007 aux Editions La Découverte, un site ressource, des textes de référence et des analyses des différents programmes de la campagne présidentielle 2007. « La campagne présidentielle 2007 s'engage sur des bases sinistres entre une droite qui ressasse les recettes les plus éculées du maintien d'un ordre économique et social et une gauche assoupie aux protestations molles, feignant l'indignation pour mieux dissimuler l'indigence de ses propositions et son ralliement au conservatisme néo-libéral.  [...]»

— Gérard Mauger : Les bandes, le milieu et la bohème populaire. Belin, décembre 2006. ISBN : 2701144736. Une collection de ses articles sur les jeunes des classes populaires. Voir nos pages sur l'auteur dont l'entretien avec la liste Champs.

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Sommaire
—Lectures
La France, pays des grèves ?, de Ian Eschstruth
Les impasses de la démocratisation scolaire - Sur une prétendue crise des vocations scientifiques, de Bernard Convert
—Vocabulaire

Lectures
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Lecture 140107
La France, pays des grèves ?, par Ian Eschstruth

Sur le site Acrimed en juillet 2006 et, plus détaillé, La grève est-elle un sport national français ? sur coursdesocio.online (fichier word zippé), une étude comparative de la littérature sur le sujet; je vous recopie la conclusion :

« Ce qui caractérise les grèves françaises. La France, contrairement à ce que laisse entendre la doxa médiatique, n’est pas le pays des grèves. Et il semble qu’à aucun moment au cours du XXe siècle, elle n’ait pu prétendre à ce titre. En Europe, l’Italie semble l’avoir longtemps été. Aujourd’hui, ce serait peut-être plutôt l’Espagne. D’un point de vue quantitatif, la France se situe dans la moyenne basse des pays industrialisés. En revanche, comme tous les pays, elle a des caractéristiques qui la distinguent quelque peu des autres. On en a trouvé trois.
— Du fait, notamment, du nombre plus élevé de fonctionnaires en France, les grèves françaises sont actuellement marquées par la forte « revendicativité » apparente des agents de la fonction publique.
— Dans le secteur privé, on a vu que les conflits étaient, plus souvent qu’ailleurs, de petites tailles, limités à une seule entreprise (et non généralisés à tout un secteur).
— Enfin, si on prend un certain recul historique, il semble que la France se distingue aussi par la fréquence et l’ampleur de ses vagues de grève (dont celle de 1968 paraît avoir été la plus importante).

Le gréviste français. Au cours des dernières décennies, le gréviste français s’est embourgeoisé, suivant en cela l’évolution de la population active. Il semble aussi s’être un peu féminisé et avoir vieilli. Cependant, aucune des recherches à notre disposition ne nous a permis de savoir s’il est plus bourgeois, plus féminin et/ou plus vieux que celui des pays comparables.

Et la culture de la confrontation ? À aucun moment au cours de la présente recherche, la France n’est apparue comme une nation très conflictuelle. Pourtant, les chercheurs le disent et le répètent, ce pays préfère la confrontation à la négociation. Par exemple, Touraine déplore que, en France, l’« on jette un regard méprisant sur [...] les négociations sociales ». Devaux confirme que « la grève n'est pas toujours conçue comme un ultime recours, mais souvent comme un moyen initial de déterminer un rapport de forces ». Sirot évoque « des relations sociales fondées durablement sur la confrontation ». Et il rappelle l’importance historique de l’anarcho-syndicalisme et du « syndicalisme d'obédience communiste ». Au terme de ce travail, force est donc de constater que « culture de la confrontation » n’implique pas forcément « forte intensité conflictuelle ». Et, à l’inverse, « culture de la négociation » ne veut pas dire « faible intensité conflictuelle ». Nous avons effectivement vu plus haut que, dans les pays nordiques, il pouvait y avoir « des hausses très marquées des actions pendant les années de négociations à grande échelle ».

Pourquoi si peu de grèves ? La France est donc marquée par une culture de la confrontation. Elle se caractérise aussi, on l’a dit, par une législation peu restrictive. Alors pourquoi si peu de grèves dans les entreprises ? Une des raisons réside peut-être dans le fait que le taux de syndicalisation y est le plus faible de l’Union européenne. On pourrait aussi éventuellement invoquer, pour la période récente, le taux de chômage relativement élevé de la France... Mais il ne s’agit là que d’hypothèses. Les chercheurs sont peu prolixes en la matière. Rares sont ceux qui s’aventurent à expliquer cette faible conflictualité française. »
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Lecture #060107
Les impasses de la démocratisation scolaire - Sur une prétendue crise des vocations scientifiques
Éditions Raisons d'Agir, octobre 2006. 17,5 x 11 cm, 96p., ISBN: 2-912-107-33-4, 6 euros
L'introduction du livre est en ligne

De Bernard Convert, sociologue, chargé de recherche au CNRS (Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques) de l'université de Lille I. J'ai bien aimé ce petit livre. On y voit que ce n'est pas un prétendu manque d'appétence pour les sciences qui explique le déclin des effectifs universitaires mais une conjonction d'effets structurels (dont certains s'appliquent aussi pour les filières lettres et sciences humaines) : ralentissement de la croissance démographique au lycée et fin du processus de démocratisation (qui deviendrait ségrégative dans le supérieurs), offre scolaire (à la fois au lycée avec la création des nouvelles spécialités de baccalauréat et dans le supérieur avec les filières "professionnalisantes"); il y a une comparaison internationale du problème (qui ne l'est pas..., avec des effets de structure différents). L'auteur s'appuie aussi sur des enquêtes auprès des publics scolaires de l'académie de Lille (on y voit la permanence et les changements dans les représentations des "nouveaux lycéens").
Pour ceux qui sont un peu éloignés du système scolaire et universitaire, ça reste très pédagogique avec rappel précis des changements intervenus et en cours dans l'offre d'études (avec une liste des sigles...)
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Vocabulaire
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— Bruigne et trille : belle-maman est d'origine portugaise et une spécialiste de l'invention langagière, touillant entre le français, le portugais et quelque chose du Languedoc [même si, accessoirement, en 10 ans, elle n'a pas réussi à retenir mes nom et prénom]. "Bruigne" et "trille " sont deux desserts qu'elle prépare, tous deux simples et excellents. Je me doutais bien qu'il y avait déformation sous roche dans les appellations. La "trille" s'avère être un dessert aux cheveux d'ange, aletria. Elle prépare la "bruigne" pour les fêtes, la congèle, en envoie par la poste à sa nièce; c'est une sorte de gateau de maïs très roboratif, il en existe de multiples variations, on les appelle broa...

— Restaurant lémurien : près de chez moi, un kebab de spécialités turques. La seule conjecture que je me sois résolu à forger est que sans doute il devait exister au même endroit et précédemment un restaurant malgache dont le nom fut conservé. J'ai tout de même appris dans cette recherche l'existence hypothétique de la Lémurie.

— Traînasse : la canalisation qui court sous le sol le long de l'immeuble pour recueillir l'eau de pluie; c'est comme ça que l'ont appelée les gars des égouts (accessoirement : elle relève de la copropriété). / Traînasse : Conduite ou canalisation horizontale destinée au transport d'un fluide. (http://pompiers.fr/).
/ « Louisiana's marsh-swamp complex is criss-crossed by artificial waterways. The earliest type of canal excavated in the region was the traînasse, a trapping ditch hacked out by trapper-fisher folk to provide marsh access. Only wide enough to accommodate a pirogue, these passageways were used to explore the environment and represent the first large scale canalization of the marsh. New channels are added daily, but old ones are rarely filled. Once a traînasse is cut, it remains for years, often enlarging into a bayou. Many channels that began as pirogue trails evolved through repeated use, storms, and current flow into permanent features. The watercourses have affected drainage patterns, influenced salinities, and contributed to marsh deterioration. » (ici)
/ Traînasse : Nom que l’on donne à la renouée commune, parce que ses tiges sont couchées. (Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)) / Mélangé dans Trainasse s. f. 1. Mauvaise herbe de type couvre-sol. Le gazon n'est plus très joli, il est envahi par les trainasses. 2. Femme paresseuse. Ne va pas rien marier c'te trainasse, elle est bonne à rien. (Parler Lyon)

— S'ensouiller : Entendu à la radio -à propos d'un porte-conteneurs échoué- de la bouche d'un militaire marin : "il risque de s'ensouiller". De souil, nf. Enfoncement qu'un bateau échoué forme dans le sable ou dans la vase. Ensouiller : Procéder à l'ensouillage. Ensouillage, nm. Enfouissement d'une canalisation sous-marine (oléoduc, câble) dans le sol marin, après creusage d'une souille. Joli.

— Vice-président yanqui : surprise d'entendre partout en fin d'année que le défunt Gérald Ford fut "le 1er président américain non-élu"; je m'interroge, me disant que les yanquis élisent d'un bloc un ticket de président et vice. J'ai tort car il s'avère que le gars fut désigné et non élu suite à la démission du vice Spiro Agnew. N'empêche, ils auraient pu expliquer, sinon, quel intérêt?
Je me souviens, qu'enfants, nous répétions que le Ford ne pouvait, en même temps, marcher et mâcher un chouine-gomme. Je retrouve la phrase -attribuée à Lyndon Johnson- sur une page Wikipédia.

— Prix du gaz : diverses péripéties d'approvisionnement dans les europes; gros flottements dans les unités chez les spiqueurs et journaleux, on louvoie en évitant souvent de préciser, une damoiselle de chez bfm-tévé parle même de 200 et quelques dollars le m³... Il s'avère que l'on négocie pour les 1.000 m³ de gaz. Je découvre, à l'occasion de cette vérification, la page http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_gazier et le http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Énergie.
Le gaz de ville se facture chez G.D.F., lui, de manière dégressive et au kWh (7,2 centimes d'euros jusqu'à 1.000 kWh, par exemple). À ce propos : absurdité de recevoir cette semaine deux échéanciers de paiement séparément de E.D.F. et G.D.F., produits visiblement avec le même logiciel et la même mise en page, logos et adresses exceptés; j'apprends que mon ménage consomme habituellement 672 KWh l'an.
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