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L'ensemble des chroniques de Bösersach. Fichier .rtf

  Charles Bösersach

Juin 2001
Tædium vitæ.

 
  Charles Bösersach  
 

 

dmirer ceux qui sont capables de « prendre une décision », si minime soit-elle, quand on serait, en ce cas, capable de tout laisser aller. Leur en vouloir aussi.

 Certaines femmes sont d’une laideur extraordinaire, aussi inoubliable qu’une beauté extraordinaire. Inoubliable, dit-on. En réalité, on oublie très vite.

 Le constipé est âpre au pot.

 Envier cet homme assis près d’une belle fille. En fait je suis avantagé : assis en face, je peux la voir, la regarder.

 Fine plaisanterie : collyre à l’acide nitrique.

 Elle sait marcher (vite, droit) avec des talons hauts. Chose rare.

 Au bar chic d’un restaurant chic, un couple discute longuement quant à savoir s’il eut mieux valu acheter un pot d’un kilo de peinture au lieu de deux pots (de 500 grammes).

 Au même bar chic, trois types accoudés au comptoir depuis un moment finissent par décider : « on va boire un coup ». Leurs femmes, qui discutent à part, ont cet air de pouffiasses un peu passées qu’on rencontre dans les partouzes bcbg, sauf une, très rombière.

 TATA XIXI, panneaux « un peu design » indiquant une station de taxis.

 Un homme traverse l’avenue au milieu des voitures. Au péril de sa vie, littéralement, il tente d’attraper le bus — lequel ne s’arrête pas.

 Chère hypochondriaque, tellement occupée du superflu.

 Tenire ce genre de carnet (oui, « tenire ») c’est tout à fait péremptoire. S’autoriser de. S’autoriser à. Comme on disait naguère : « c’est un homme capable ».

 Papiers dits « d’entité ».

 La niaiserie des amoureux.

 Os et dard dépoussiérants.

 Ces mêmes qui tout à l’heure s’esclaffaient à l’idée du désordre soudain ils en pâtissent et alors geignent et protestent.

 Rêve : à l’hôpital Necker, à Paris, nous assistons à une série de meurtres absurdes (un pompier est tué par deux infirmiers, puis le médecin se « débarrasse » des deux infirmiers). Nous savons, faute de preuves, qu’il sera impossible de les dénoncer. Très déprimant. En partant, je note l’adresse de l’hôpital dans mon carnet, puis nous prenons le bus.

 Tousse-pet.

  Est-ce qu’elle est jolie ?
— Non… et c’est pour ça que je la trouve belle.

 Violente migraine hier soir, la première de ma vie. Vif sentiment de vulnérabilité. On n’est pas prêt à souffrir, encore moins à mourir (laisser les choses en plan). Ensuite on va se coucher. Le lendemain tout est oublié.

 Hâlé, laid : vert.

 Démarrer sa journée en sachant qu’on aura froid aux pieds.

 Ma mie : « un moment, c'est un petit bout d'emps ». « un instant c'est un p'tit morceau d'temps ».

 Cette bavarde dans le bus, elle a eu tous les malheurs : sa voisine a été agressée trois fois, son frère s’est fait cambrioler, elle a inondé son appartement, a fait brûler ses confitures, sa fille a de l’asthme, des jeunes fument des joints dans l’allée de l’immeuble et même le fils d’un psychiatre se drogue — « enfin ben passez une bonne journée hein c’est pas évident, faut être coriace [j’adore cette expression], on a des gens dangereux [elle travaille à la mairie], on a les insultes, on a tout mais on n’y fait même plus attention. »

 Alevins rouges.

 Patchouli, ce parfum que je ne prise guère mais qui me rappelle immanquablement les soirées oiseuses, léthargiques et vaguement sensuelles avec Z., et cette musique épouvantable qu’elle écoutait sans arrêt.

 Le Titien allait mourir et ses amis ne voulaient pas « péris pas, t’es Titien » lui répétaient-ils.

 À voile et à vapeur : la mariée porte un voile, la mariée a ses vapeurs.

 Une fille hot.

 Femme à poil à mazout.

 Dans un village, au bistrot. Je me rend aux toilettes. Etonnement : dans la petite pièce moche trône (c’est le cas de le dire) un superbe appareil ultramoderne qui n’est pas sans évoquer quelque dispositif destiné à des cosmonautes. Las : s’il est moderne, il est aussi extrêmement brenneux. Je suis déçu.

 Un dessin animé de mauvaises intentions.

 Allez viens mon bébé, on s’en va, me fait l’accorte serveuse du restaurant thaï. J’opine, avant de me rendre compte qu’elle parlait à un gamin si petit que je ne le voyais pas, derrière le comptoir.

 Sandrine Bonnaire, Sandrine pas chère.

 À la gare, contemplant la chorégraphie des voyageurs et des employés, écoutant les sons et les bruits (gare, bribes de mots, bruit des travaux), je devins brusquement spectateur : je n’étais plus au monde.

 Un gros pope hautain.

 Le chien, vif et joyeux. Son maître : morose, ankylosé.

 Ankhou pour rien.

 Femme que je désire (éventuellement) ; tout m’y incite : l’ordinaire barrette dans ses cheveux sales, le blouson informe, la mine revêche et sotte.

 Mo(q)uette.

 Trottinettes : des p’tites roues, des p’tites roues, toujours des p’tites roues.

 Un nain format Titien.

 Souvenir de JJ qui, marchant sur le bord du trottoir et selon que son pied se posait sur la pierre ou sur le joint marmonnait : « shit, shit, shit, trip, shit, shit, trip, shit, shit, trip, trip, shit… ».

 Sa gastro m’agace trop.

 Ne dites pas « je plains sa femme » mais « je remplis sa femme ».

 La bande des six faux nez.

 Nouvelle recette : le cheval vapeur.

 Une histoire de gros saouls.

 Dix wagons.

 C’est les ivrognes qui jouent de la flûte piccolo.

 La grasse mate, innée.

— Qu’est-ce qu’ils ont fait à ta bouche !?

    

  
Charles Bösersach  

Charles Bösersach

 
    

  
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