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failures
 

 
    Charles Bösersach

Septembre 2001
bored to be alive

 
  Charles Bösersach  

 

  

a séduction, pour une femme, consiste à dépenser temps et argent en artifices et stratégies (vêtements, maquillage ; régimes, postures) afin de décider un mâle à grimper sur elle (et éventuellement la faire jouir). Que le mâle soit jeune, avenant, riche et en bonne santé n’est pas tout à fait indifférent.

 Un homme inverti en vaut deux.

 Plaisirs subtils : dans les toilettes d’un trois étoiles, pisser sur la merde d’un inconnu…

 Île : hareng.

 Tous sont très sages, très philosophes. Certains font même des mots croisés.

 Dorade : plus jamais, plus jamais…

 Le vieux dans le train, à sa femme : « l’année prochaine, on fera comme ça »… (moi, in petto : l’année prochaine vous serez tous morts).

 Il vaut mieux se taper la cloche que tirer la ficelle.

 Je ne discute pas avec lui : il est vieux, il ne changera pas d’avis et — il est peut-être plus fort que moi…

 Après la mort, le beau temps.

 L’hareng très.

 Bernadette scoubidou.

 Difficile de vivre. Difficile de mourir.

 Fille peu gracieuse, mange avec avidité un gros sandwich. Elle se penche sur son sac, dévoilant le bas de son dos : une grosse culotte rose, gaufrée ( ?).

 Je suis dans le jardin, j’écris. Entouré de mes semblables, lesquels semblent intarissables quant à asséner des banalités à propos de faits divers (le « hold-up sanglant » par exemple). Ne peuvent-ils se taire ? Satisfaits, pontifiants, bien contents d’eux-mêmes (et d’être encore en vie, comme si c’était une preuve éclatante de leur qualité). Quant aux enfants qui hurlent dans la piscine, nul doute qu’une bonne noyade serait une élégante solution.

 Ils n’existent plus : ils montrent à qui le veut les photos de leurs petits-enfants…

 Bébé mort fait semblant de dormir.

 Dans la nuit du 19 au 20 août 2001, J. a rêvé qu’elle achetait une bouteille de Chablis à 59 F.

 Lasse de cœur.

 Il ne faut pas des Rogers.

 C’est au moment de la rentrée que certains enfants pensent « mort aux trousses ».

 Je vais me mettre ovaires.

 Il était tellement saoul qu’il ne parvenait même plus à prononcer les obscénités qu’il désirait proférer.

 Inspection : deux profs ont dix.

 Les souffrances du jeune vertébré.

 Zoo : bique y quête.

 Nique ni tête.

 Fine, quelle crotte…

 Sinistres errances des touristes en quête d’un restaurant (bon, pas trop cher, et qui convienne « à tout le monde »)…

 Ma mie : « là, un nuage bleu ! » [une éclaircie]

 Rires de gorge, clichés. Pas même de la méchanceté, juste de la bêtise. Il y en a même un qui siffle.

 Après la pluie, le déluge.

 Cette femme : je n’aime pas la forme que prend sa bouche quand elle parle.

 J’ai demandé un diabolo-menthe (sic), elle m’a apporté un volvic cassis (sic). Intrigué, je l’ai bu. [elle : barbara]

 Imaginer le triste spectacle d’un troupeau de vaches en train d’essayer de construire une cabane pour s’abriter.

 Pêcheurs qui rembobinent leur fil : on dirait qu’ils se branlent.

 Les scoutes : on est con sans tentes.

 L’œil était dans la tombe et regardait cahin-caha.

 Pet d’eau
  Fit lie.

 Une femme, très belle — et cette odeur de suppositoire.

 Simagrées de canards.

 Rentrée des classes : jeunes filles comparant leurs sacs, leurs — agendas. Elles ont l’air contentes, les sottes.

 Noël au balcon, pack office [dominique c.]

   

  

Charles Bösersach

Charles Bösersach

 
    

  
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