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Giovani a été tué. D'une ou deux balles dans
la tête, tirées par un flic foireux en état de
panique. Un meurtre presque légal en quelque sorte. Pas loin
de la légitime défense selon les réseaux médiatiques
de l'araignée Berlusconi, cet homme d'État modeste et
désintéressé, du moins si l'on en croit RAI I,
RAI II ou ses relais français comme TF1, cette TV pourrie qui
annonce à propos de ce meurtre qu'un manifestant est "décédé".
"Décédé" (de mort naturelle ?) et non tué
par des salauds en uniforme, comme on a pu l'entendre sur la radio
d'État "France Infos". Certains journalistes sont écœurants,
à trop user d'euphémismes.
Carlo
Giovani aurait été tué par sa propre violence
en quelque sorte; et non par la violence paranoïaque de l'État
moderne, celle des exécuteurs des basses œuvres ou celle, plus
feutrée, des salauds qui œuvrent à la tête du
G8. Pour le plus grand bien de la planète évidemment.
Ce que seuls des esprits négatifs, les pourfendeurs du système,
cette lie de la société, selon Berlusconi & Co.,
ne sauraient comprendre !
Laissons les chiens aboyer, Chirac, Berlusconi et tous leurs sous-fifres,
tous simulateurs et dissimulateurs, derrière leurs sourires
de rats vicieux, sourires de cadavres cryogénisés. L'État
se vautre dans le sentiment d'impunité, soit pour mentir, soit
pour tuer. Au nom de quoi au fait ? Votre Démocratie a
les mains souillées de sang. On vient de le voir à Genova.
Mais cela on ne le laissera pas passer. Ciaó Carlo !
Ajoutons
que si l'État tue et blesse en toute impunité, les dirigeants
du G8 en rajoutent dans le genre débile et glauque. Toujours
égal à lui-même, G.W. Bush affirme sans rire (Le
Monde, 22/07) que « la mondialisation est une bonne chose ».
Cette vieille momie est du moins capable de proférer des conneries
qui se passent de commentaire. Selon le pire président qu'ait
connu l'Amérique depuis Nixon, « Il faut plus de mondialisation
pour permettre plus de démocratie, plus de bien-être »(…).
De quoi rassurer les crétins lobotomisés des classes
moyennes US et leurs oligarques, pour lesquels un tel discours ne
saurait être que modéré et juste.
Le Marché mondialisé a les "penseurs" qu'il mérite.
Inquiétons-nous cependant sur l'état des think-tanks
U.S., cela démontre un certain état de délabrement
mental que des milliers de dollars ne sauraient pallier.
Plus
rusé et donc plus dangereux que Bush, Berlusconi fait dans
le genre pompeux-kitsch qui va si bien avec son image de franche crapule
médiatique. Les "anti-mondialisation" luttent « contre
le monde occidental, la philosophie du monde libre, l'esprit de l'entreprise ».
Tiens donc, quel est donc ce "monde libre" dont il parle ? Quid
de sa philosophie ? Quant à l'entreprise, elle aurait
donc un "esprit" ?
C'est
ça. Va mourir !
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