Chroniques |
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En attendant les barbares... |
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Zoonoses (1) | ||||||||
es anciens égyptiens pratiquaient, on le sait la zoolatrie : l'animal est vénéré comme dieu, expression vivante du sacré et comme tel vénéré, adoré, momifié par milliers pour les chacals, ibis, chats ou crocodiles. Rien de très grave. Après tout, les religions monothéïstes nous ont habitué à des stupidités d'un autre ordre. L'idée d'un prétendu créateur de la nature et du cosmos a de quoi révolter tout être humain normalement constitué. C'est-à-dire capable à la fois de vomir Céline Dion, la trash-TV ou la scientologie. Il n'en reste pas moins que notre si belle époque - le XXème siècle - Anus mundi de l'histoire, n'en déplaise aux post-modernes - est contaminée par un virus particulier : l'imbécillité zoophile dans sa variante pro-animalière. L'homme en paie les conséquences et l'animal qui n'a rien demandé, se retrouve victime - malade de l'homme.
L'écoeurante sensiblerie concernant les animaux domestiques
n'est après tout que l'autre aspect de la barbarie avec laquelle l'homo economicus traite
l'animal. Tu parles ! La même méthode de boucher s'applique à la fois aux
animaux et aux hommes. Heureusement, l'animal, comme la nature se venge. Il devient vecteur de contamination virale, bactérienne, porteur de champignons et autres sympathiques maladies parasitaires. Beauté de l'État-Providence : tu as le devoir moral de respirer à pleins poumons et d'oublier la leishmaniose si tu écrases une merde de chien ! Le journal Le Monde
(26/09/99) se livre à un inventaire fort rafraîchissant : Ce qui n'empêche point les français de posséder 7,9 millions de
chiens et trois ou quatre millions de rongeurs. L'amour des animaux ne peut être l'objet
d'aucune critique. C'est ce qu'affirme la saine idiotie baptisée "sagesse
populaire" : « qui n'aime pas les bêtes n'aime pas les gens ». (1) Petit Robert : maladies infectieuses des animaux vertébrés transmissibles à l'homme. |
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