unk. Moche, con, pourri, laid, fuckin' bastard & so on.
Substantif trouvé dans le slang U.S. et acclimaté, en passant par le CBGB, en territoire
U.K.. Pour le meilleur du pire.
Mémoire des années noires : 76-80. Années marquées par la déroute et la trahison. Les
bourges, après des suées froides, reprennent du " poil de la
bête ". Le Fig-mag et Thatcher vont les doper. L'ordre doit
régner leur ordre et leur confort : déclinable au plan
esthétique, politique et moral
Les années 70 finissent mal. Le Rock vecteur d'une
culture " en marge " aussi
Le rock, cri de révolte, celui de
l'émeute des blancs et des peaux mates cauchemar de l'Amérique et de ses
prêtres devient un produit. Ça se vend et sa rapporte autant que le valium.
L'Amérique sait comment traiter les rebelles : meurtres, suicides et héroïne.
Le spectacle doit continuer.
HERE COMES THE PUNK.
Le punk, c'est l'explosion noire, le retour de l'abject, de l'immoral ;
l'explosion noire. Contre l'ordre, un seul mot d'ordre : le chaos. Cela ne
concerne pas seulement la bande-son mais l'existence aussi. Porter le chaos dans la vie et
dans l'esprit, " In cauda venenum est " : dans la queue est
le venin.
Vous allez en baver ! Pas de commentaires ! DESTROY dit-elle ou dit-il ! À
commencer par soi-même. Pas de temps à perdre avec les autres. Pas le temps de penser.
Boredom. Ennui. Pretty vacant. Nous sommes joliment vides ! Le Vide noir, c'est la
force qui nous porte au climax. Le point d'ivresse où tout se joue entre la force et
l'abrutissement. Accès au néant garanti contre un demi-litre de tequila bu sans
respirer. Effet garanti.
Peu pourront survivre. Mais d'abord, pourquoi survivre ? Le Jeu si jamais
on a eu envie de jouer est piégé. Tout s'effondre. Le paysage n'est plus
qu'un champ de ruines carbonisées, grises ou noires. Les couleurs pastel, immondes, on
les garde pour les séries T.V. ! Qu'est-ce qui reste dans les décombres ? Le
recours à la Haine. Au néant. Trois minutes avant le crash celui de l'avion, ou du
monde, ou du train où tu vas cramer à 2 000°C. !
À quoi bon s'inventer des raisons de vivre, de croire, d'espérer (in memoriam Kant)
quand on sait qu'elles sont fausses. Cela ne te convient pas ? Va vomir ! Si tu
n'as pas trouvé la dose létale. Va te vomir toi-même, ce monde et son ordre sinistre,
son bonheur programmé, sa beauté de cauchemar.
Il reste une bande-son pour ces années destroy au goût de
sang et de guerre. Tout le contraire de ce qui était programmé !
On connaît l'avantage de la bande-son : on peut la programmer, l'effacer.
Préférer le silence, si l'on veut. Le son nous permet un peu d'oublier le temps. Même
si le temps ne nous oublie pas. Mais pas question d'oublier la rage, la colère, la
Haine ! La Rage ne s'oublie pas. Elle est là. On a toujours raison de se révolter,
n'en déplaise à ceux pour qui l'évidence c'est de se résigner ! Contre la
résignation, c'est un peu ce que nous apporte le live du Clash-99 "From here to
eternity". Mémoires d'outre-tombe si l'on veut. Et alors ? L'éternel vaut
mieux que l'actuel. Au croisement des routes, il reste à chacun de choisir son gang. Le
diable y reconnaîtra les siens ! Pour nous, le choix est fait. On enclenche la
bande-son. La bande titre du film c'est "French civil war" ! Mention de la
date : 1999.
Cela ne te plaît pas ? T'inquiètes ! Demain
ce sera pire !