je suis presque enthousiaste de la manière dont tout semble se tenir en parlant à un ami de la Colonia Dignidad, qui s’appelle maintenant Villa Baviera – j’essaie de faire le lien avec la Familia Michoacana (c’est exagéré, oui), avec la DINA, en tous cas, avec la corruption, avec une forme de mystique noire – avec le crime organisé –
j’étais sortie boire un café en terrasse – j’avais pris mes écouteurs avec moi et finalement je n’ai pas écouté de musique – j’ai simplement affiché ma page lastfm sur mon laptop pour montrer mon image de profil à cet ami en question : une photo floue de Bolano accroupi devant un enfant – on dirait qu’il est en Afrique – je ne sais pas –
je lis les pages wikipédia sur Peron et sur la Dirty War –
je cherche un titre pour la nouvelle revue que l’on est en train de créer avec Sami Bergold, qui n’écrit plus ici – je pense à ‘Codex Editorial’ –
je pense à Kurt Vile, Ariel Pink, Pink Reason, Big Star et tous ces groupes que j’ai fais aimer à cette personne qui m’a obligé à partir – la musique qu’elle pouvait mettre quand elle était au bureau –
je pense aux personnes que je ne connais pas et je pense aux personnes que je ne connaîtrais jamais –
aussi :
j’écris des listes de titres dans mon carnet :
« AGINTER PRESS
—
MARIA CLAUDIA FALCONE
FALCONE PRESS
M.-C. FALCONE PRESS
BLACK FALCONE PRESS
M.I.R. PRESS
—
LA FAMILIA MICHOACANA
WHISC PRESS
Automotores Orletti
SIDE
—
LEA
Codex Editorial »
des listes qui ressemblent à celles que j’avais faites pour le titre du dernier Sister Iodine – d’ailleurs Lionel n’avait pas choisi le meilleur –
finalement :
tout à l’heure j’ai remis Dennis Wilson pour la 25e fois – j’ai pensé à Ennio Morricone, à ce genre de merdes et au bon goût – j’ai pensé aux personnes qui mettent des chemises, aux personnes qui fument des cigarettes –
j’ai pensé à Killed by Death –
