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Bon, La Poste : hier, le 1er postier est passé à 9 heures, le 2è à 11 heures et il y avait un avis -déposé par un 3è ? Je suis content que tous ces gens soient à mon service, hein, je dis pas; néanmoins, c’est plutôt étrange cette manière de s’organiser. Je dis pas, néanmoins, quand on voit la manière dont MOI je m’organise, pour simplement survivre, durer, on dit pas, on dit rien.
Donc, vous êtes rassurés, les disques continuent bien à arriver ici, à flots continus —alors que je pourrais abonder un plan d’épargne retraite ou un compte pour la scolarité future, s’il y a, de ma bébée. Je suis un irresponsable.

Il y a, dans les arrivées, un nombre élevé de trucs vieux et allemands, de la Neue Deutsche Welle underground, comme toujours, comme le post-punk des britanniques, c’est un puits sans fond de découvertes nouvelles, on n’en fait jamais le tour et ce sont les seuls trucs dont j’ai envie de faire le tour -enfin, il doit bien y avoir d’autres trucs aussi, mais c’est rhétorique, là.
Non, ces achats n’ont rien à voir avec le fait que je me suis décidé à acheter ce livre : http://www.editions-allia.com/fr/livre/482/dilapide-ta-jeunesse, Verschwende Deine Jugend, l’Allemagne c’est un territoire d’achats permanent chez moi, depuis peut-être que j’ai entendu à la radio ces types du Cassettencombinat et leurs K7s incroyables, « c’est pas vrai, comment peut-on faire de la musique aussi bonne?, ich geh nach Berlin tout de suite ». Le livre, là, basiquement, c’est pompé sur la structure de Please Kill me, sur les new-yorkais, un collage d’entrevues; ça parle surtout de Hamburg, un peu de Berlin mais moins, il n’y a pas d’index et ça c’est vraiment idiot pour une publication patrimoniale, si on veut faire des livres sérieux sur le r*ck autant le faire sérieusement. Par rapport à ce que je savais de tout ça, allez savoir comment, il n’y a pas grand chose de nouveau, sauf peut-être sur les p*nks à guitares allemands qui ne m’ont jamais trop intéressé et il y en a pas mal ici. Sinon, c’est la même histoire que partout, il y a des jeunes qui s’ennuient dans un vieux monde qui se meurt, ils boivent beaucoup, se font taper dessus par un peu tout le monde, passants, hells angels, rockers, mods etc., ils ne se lavent pas beaucoup et ils vivent dans des caves et des gourbis et ils sont SI créatifs et ils se souviendront toujours de ce qu’ils ont été, là, pendant ce bref instant du temps, et certains ne s’en sont jamais remis et d’autres travaillent à la télé, dans le business, dont le business de la musique, dans la com’, ou ils écrivent des livres pour enfants, ce genre de choses et on a un peu honte pour eux, mais faut bien vivre, on fait pareil, hein, nous.

Sinon, j’ai encore acheté un disque de Liliput, un 45 tours, celui-là, avec une pochette pour laquelle ont été encore commis Fischli et Weiss, et non je n’ai pas acheté le coffret de 4 disques vinyle qui est sorti il y a peu, parce que je crois que c’est la même chose que les 2 cédés sortis chez les filles pas contentes, et que les rétrospectives c’est aussi bien en cédé, finalement, et oui vous pourrez dire que vous l’aurez lu : moi, disant du bien des cédés, et je n’ai pas acheté encore Liliput, Kleenex – Live Recordings, TV-Clips & Roadmovie, mais ça parce que je ne l’ai pas encore trouvé pour pas cher, le principe étant que j’achète beaucoup mais pour cela il faut aussi que ce soit à bas prix, plan d’épargne retraite ou pas c’est une nécessité pratique, je n’ai pas la Mida’s touch non plus.

Et encore : le Vieux, toujours le Vieux. Puisque je lisais des livres de r*ck m*rt, je me suis dis autant lire des livres sur Lui, alors j’ai acheté et lu The Fallen, pour lequel un type a eu l’idée maligne d’essayer de retrouver tous les ex-membres de Son groupe, on sait bien qu’Il est très méchant, qu’Il leur fait la vie et les jette comme des vieilles chaussettes qui puent, ah ah c’est un Phénomène. Ça se lit facile pour un illiterate de l’anglais comme moi, ce qui prouve sans doute que ça n’est pas très bien écrit. Je l’ai amené au boulot pour le lire un peu au soleil et je me suis fait une réputation d’intellectuel à bon compte « Tu lis en anglais? », particulièrement auprès des dames dont c’est le métier de donner le goût de cette langue mais qui ne croient pas un instant en leur fort intérieur qu’elles puissent vraiment réussir dans cette tâche…
[Et, non, on n’a pas retrouvé Karl Burns, dans ce livre-ci en tout cas.]
J’ai aussi acheté et presque fini de lire Renegade – The Lives & Tales Of Mark E Smith, by Mark E Smith & Austin Collings, mais c’est beaucoup plus difficile à lire, ce qui prouve toute la différence qu’il faut faire entre un journaliste du Guardian et un véritable artiste, même Vieux.

Je crois que je voulais parler d’autre chose aussi, ici et maintenant, mais je ne sais plus trop de quoi, et cette note est déjà particulièrement longue et ennuyeuse, pour un {interlude}, et il y a vraiment très peu d’images, et donc ce sera pour une autre fois, faut que je m’économise
______à mon âge.