Dans les notes d’une cédé-réédition-augmentée 2005 Sanctuary reissue, je lis que HMV -la chaîne de magasins- a refusé d’afficher ce recto de pochette, qui suggérait trop la pissotière (WTF?).
En revanche si vous avez US $25,501.00 vous pouvez acheter une sérigraphie de ce dessin de pissotière sur EB*y.
Je n’ai jamais trop aimé Basquiat, je ne sais pas pourquoi, ça devrait me plaire en toute logique, mais on n’est pas toujours logique, peut-être que je n’aime pas Basquiat parce que j’aime Gary Panter.
On voit rarement Panter dans les musées.
Toujours est-il qu’un beau jour les Offs de San Francisco ont déménagé à New York et sont devenus des figures de la scène intello-artiste locale et même que Basquiat a voulu jouer avec eux mais il était vraiment trop mauvais musicien -et même Richard Edson a joué de la trompette avec eux, pourtant.
Toujours est-il qu’en 1984 CD presents a sorti cet album avec la pochette de Jean-Mi, et je n’aime pas vraiment cet album plutôt art-funk-NYC, je dirais.
Normalement, les Offs sont censés être LES pionniers du ska-punk.
Et là, permettez-moi à nouveau de manquer de logique apparente mais moi qui aime bien le ska et le punk, j’ai toujours été reluctant -ah oui, réticent– à l’idée de ska-punk qui m’évoque trop un truc festif avec des types en pantalons larges, chaussures deux-tons, casquettes, section de cuivres et favoris, le tout flambant-neuf, comme la re-création théâtrale d’une Idée, une Idée du « bon-moment-qu’on-va-passer-tous-ensemble-sans-se-prendre-trop-au-sérieux » et -alors même que le genre de groupes qui fait ça est généralement « politique-concerné »- un parfum d’a-politisme contre-révolutionnaire que je n’associe pas du tout mais alors pas du tout avec le R*ck.
Tout ceci étant particulièrement illogique puisque certains des trucs que je mets au panthéon du R*ck comme Wooly Bully ou Surfin Bird sont justement de la musique de danse pour soirées étudiantes de leur époque.
Peut-être que ce sentiment anti-ska-punk a à voir avec le propre vs le brut (Raw vs clean) ? Sais pas.
Toujours est-il qu’hier matin je me suis levé au son de la bébée et après la séquence biberon, et je lui ai passé ce 45 tours de 1978 des Offs, « Johnny Too Bad », leur version énervée du lénifiant classique des Slickers. Et la bébée a fait sa danse que j’aime bien, cette sorte de hula-hoop-calypso-charleston, et j’ai dansé aussi et quand la grande babe s’est levée, on lui a refait tout ça sur le même disque et tout le monde était heureux dans la maison, un bref instant.
Ah oui, parce que si je n’aime pas trop les Offs de New York, j’aimais beaucoup les Offs de San Francisco tels qu’on les entend sur ce 45 tours ou bien sur l’autre 45 tours repris sur ce qui n’est pas loin d’être ma compilation préférée de tous les temps du jour, Let them Eat jellybeans. Et les trois titres sur Can you hear me ? Music from the Deaf Club sont aussi très bien, comme le reste de la compilation où, croyez-le ou pas Tuxedomoon sonne même synth-punk, avant même que de s’acheter des costumes et de s’envoler pour la Belgique. On peut charger une partie des OFFS sur ce blogue bien nommé là : Punk Y Ska para todos, même si certains des liens ne marchent plus.
Ah, et sinon, j’ai acheté ce disque là Revolution starts at closing time, des Serious Drinking, un groupe de Norwich dont je ne me souvenais que vaguement et il s’agit de ska-punks anglais originaux mais ça ne fait pas très ska-punk, l’accent anglais est sublime, il y a une reprise de 12XU, leur 1er Ep a été produit par un producteur de Madness et là il y a même Mr Terry Edwards qui souffle dans un truc.
À noter que ce texte est plein de liens vers des pages où charger des versions numériques des disques dont on parle et que c’est très mal et à déconseiller aux jeunes générations, au moins autant sinon plus que le fait de fumer du tabac.
Sinon : c’est normal que depuis quelques temps le texte s’affiche plus petit sur ce bl*gue qui n’en est pas un ? peut-être depuis que je suis passé à Firefox 4.0 ?