J’écris à mon ami égyptien pour lui dire que ce matin, j’ai remis une vieille cassette de Lambsbread.

Les boites en cartons avec les cassettes sont visibles depuis le lit. Celle qui dépassait a une pochette avec un collage de grosse femme noire de dos. C’est Sami qui me l’a achetée (à Providence ?) parce que le collage lui plaisait. On ne connaissait pas Maim & Disfigure à l’époque je crois. En tous cas, pas les Violent Students.

Bref, je mets la cassette, je suis contente, je la retourne deux fois. Je lis des commentaires sur youtube que j’aurais oubliés dans 20 minutes (mais qui maintenant me font rire).

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D’ailleurs, ça me fait penser que j’ai aussi celle de Ex-Cocaine chez Heavy Tapes, alors je la mets. C’est probablement une des cassettes que j’ai le plus écoutées. C’est très bien, le son est cristallin, les compositions sont rigoureuses sans non plus donner dans un registre excessivement cuistre.
Mes blagues sont nulles : on dirait plutôt qu’on verse du goudron dans mes oreilles, alors que je suis trop défoncée pour souffrir, et j’aime vraiment beaucoup ça.

Bref, j’ai oublié où je voulais en venir :
oui, je réponds à un email de mon père, qui me dit que « la nostalgie n’est plus ce qu’elle était ». Je lui avais envoyé un lien vers des images de Sim City, le premier Sim City. Merde, je perds le fil.

JE VOULAIS DIRE EN FAIT :

On est en 2012, j’écoute des cassettes avec des jams de free rock, de la musique des années 2000. JE ME SENS UN PEU VIEILLE, MAIS PAS NOSTALGIQUE.
Même si j’essaie de dire à mon père : oui, c’est vrai, dans les objets de la culture populaire, l’innocence a disparu.

Mais en fait non :


Ah oui, il y avait cette histoire de Julien qui parle de pitchfordisation des esprits, ou quelque chose comme ça, sur chronicart.fr (on dirait déjà une blague).
Mais ce qui est drôle c’est qu’aujourd’hui justement :
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Ne me demandez pas pourquoi c’est drôle, je ne sais pas.