pour être honnête, je ne comprends pas pourquoi je m’obstine : je vais sur pitchfork et j’écoute les best new tracks – forcément au hasard puisque je ne connais même pas un groupe sur dix –

là je vois un remix de zola jesus par david lynch et je me demande qui pourrait avoir réellement envie d’entendre ça – pas moi en tous cas – ensuite j’écoute grimes et j’ai l’impression d’être au franprix – ceci dit, peut-être que c’est l’effet recherché ?
il y a quelque chose dans cette musique, ou même dans l’agencement des éléments de la pochette, qui transpire l’effort de ne faire aucune faute de goût – je me sens moisie simplement d’en parler –

bref, je télécharge tous les albums de Captain Beefheart – je re-regarde ses interviews chez Letterman – dans lesquels il est bien plus juste que moi quand je me fais interviewer – on dira que c’est normal, c’est Captain Beefheart, évidemment –
je remarque en écoutant making love to a vampire with a monkey on my knee que la phrase please god fuck my mind for good qui m’avait tellement impressionnée il y a presque 10 dans un morceau de Coil vient en fait de là, de Don Van Vliet – et je suis touchée de l’apprendre (de le comprendre ?) –
tout ça trace des angles et des perspectives dans mon esprit – je repense aux quelques emails échangés avec Jhonn Balance et au fait qu’il recherchait des disques de Will Oldham – ou encore à la fascination de Coil pour Mudhoney – ça me semble se tenir très bien – je veux dire, les œuvres sont solides et belles quand on les aperçoit depuis un lieu différent, quand les connexions sont organiques et qu’on ne nous les agite pas sous le nez –

ou, dit autrement :
non, en fait, on s’en fout –

un jour, j’avais compris d’où venait ce logo :

j’aurais pu vous en parler, si je m’en souvenais –
à la place, je mets une vidéo :