interlude {sans fin}


Dal-63
j’aimerai bien
aussi
ne pas dire ce que je déteste
que ce que je déteste n’existe pas
ne plus lire le journal, ne plus écouter la radio, des infos, ne plus penser à françois hollande l’ineptitude barbare du capitalisme et du mensonge, ne plus écouter, toutes ces musiques que je détestent et que j’écoute pour vérifier, avec espoir pour vérifier qu’il y a quand même quelque chose, au fond quelque chose que je puisse aimer et puis, une fois retranché dans ce bunker confortable sans vision je pourrai tourner en rond, relire dal tokyo, regarder toutes ces belles images et puis me mettre le premier album des undertones, porter un badge de 23 skidoo, se regarder dans la glace et être satisfait de la vie
fumer un cigarillo avec les pensées qui s’évaporent
dormir la nuit
hanter le jour
revoir tous les fassbinder
rester seul dans la nostalgie d’une destruction possible figée dans un certain temps
une jeune fille arabe avec un voile et une veste en cuir noir bien épaisse
vous vous rappelez d’elles ?
par exemple
voilà j’ai fini de fumer et je hais DE NOUVEAU ce qui est bien et comme cela doit être
la destruction est possible dans notre temps

oui, j’ai détesté ce disque de kendrick lamarr
il y a tout de même une bonne chanson dedans

celle-là