interlude


je me promène
au bureau
c’est très grand il n’y a personne
parfois quelqu’un devant son écran
toujours, quand je passe, ce quelqu’un ferme une fenêtre et regarde
qui je suis
je ne pense à rien
et je ne ressens rien
il y a la clim, il y a des espaces blancs
vides, des écrans noirs, vides
je n’ai plus d’image sur mon téléphone
j’en ai une ou deux dans la tête
je marche, tu marches, on se promène
dans un grand espace chaud
avec tellement de gens
ailleurs
je n’ai plus d’images tout ce que je sais c’est qu’il me faudrait une basse
un gros engin qui vrombit doucement
dans le vide