faire du neuf avec du vieux


on s’est dit ici que l’on ne commenterait pas ce qu’écrivent les autres

{les règles sont faites pour ne pas être respectées}

je voulais dire à Guy que je suis si content pour lui qu’il ait découvert Corky, c’est un disque qui l’enchantera longtemps
-c’est un si beau disque-

je n’ai pas non plus l’édition originale, en fait je ne sais pas si ce disque est vraiment sorti
j’ai un 33 tours de 1985 chez Glass records (Allemagne) distribué par The Cartel (Royaume Uni) {sur le site de Drag City ils disent 1988, pas sur mon rond central}

je me suis souvenu que le 30 avril 2005, vingt ans -ou 20 ans moins 3- après cette réédition, j’avais fait une interro écrite sur l’ancien blogue
questions
1. Qu’est-ce qui fait le charme particulier de cette chanson ?
2. En quoi l’interprétation diffère-t-elle d’une exécution à l’autre ? Quelle version préférez-vous?

Parce que j’avais mis deux versions en ligne d’une de mes chansons préférées Horses qui est sur Corky et aussi sur The Art of Walking de Pere Ubu, et elles sont toujours là en téléchargement d’ailleurs {faut cliquer sur le lien ci-dessous et sur les liens que vous y trouverez}

Et la question reste entière, qu’est-ce qui fait qu’une chanson vous transporte à ce point, me transporte en l’occurence, non, non, Mumu, elle ne me rappelle rien de particulier, pas un événement, pas une personne, ni une époque, elle a été enregistrée bien avant moi, visiblement dans un contexte psychédélique qui ne m’est pas sympathique du tout ?
C’est pour ça que je ne suis pas r*ck critique, les r*ck critiques font semblant de croire qu’on peut expliquer la musique, ils glosent sur des contextes et ils donnent des noms aux animaux de la création, c’est tout (Jean-Yves B. de Strasbourg essaie ici, pas si mal).

Peut-être que si ma douce me quitte cette chanson me la rappellera elle, dans ce futur sans elle, parce que souvent j’essaie de lui la chanter et je n’y arrive pas

In my heart,
if that is where one feels,
I surely feel
your head lying back sending peals
of laughter to ring a bell,
the bell I ring to call you here to me.
Telephone, telephone
please bring me news when I’m alone.
If it can be done I would be very grateful.

Is that a horse,
whose footsteps I hear approaching,
on the run from some strange unknown danger,
or just my heart beating so noisily?
One never really knows until it’s far too late to tell.

It’s the sun I wait for in the morning,
and the moon I long to see setting in the evening.
When night lies ahead,
and day is through,
I’ll spend some time with you.
(Et David Grubbs essaie aussi , de la chanter, et visiblement il n’y arrive pas du tout non plus)

Et donc, je coupe la télé ou interromps autre chose et je dis « mais si, voyons… celle-là » et je vais chercher le disque et le lui passe et je dis « c’est pas possible comme il chante » et je cherche dans les Pere Ubu parce que je ne sais jamais dans lequel elle est, et le lui passe, et je fredonne et je suis transporté

c’est dire comme la vie avec moi est pas facile avec mes histoires de disques, de films, de livres (tiens, tout à l’heure, dans Les Experts sur TF1, il y avait cet acteur de Permanent Vacation et d’autres Jarmush et j’arrivais plus à me souvenir : Richard Boes, là)

Et non, Corky ne serait pas dans la liste « Think of 15 albums that had such a profound effect on you they changed your life or the way you looked at it » de Mumu, peut-être dans celle de mes 15 préférés, mais dans « Think of 15 albums that had such a profound effect on you they changed your life or the way you looked at it » de Mumu ce serait sans doute un Red Crayola du genre de Kangaroo.

demain -tout à l’heure en fait- je dois voir Guy et je lui dirai je pense comme je suis content pour lui