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PAS LU
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Leurs crânes sont des tambours, leurs crânes sont des tambours. Écoutons le son qui en sort.

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    Inédit   

plpl

En avant-première de Vu !, le prochain film de Pierre Carles, qui sortira en salle début 2001, une déclaration de Pierre Bourdieu (sociologue), lors de sa visite au Val Fourré (Mantes-La-Jolie) : « Moi, je pense que l'idée d'un mouvement social c'est la seule façon de... Tant qu'on brûlera des voitures, on enverra des flics ! Il faut un mouvement social qui peut brûler des voitures mais avec un objectif. »

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Pas lu dans

Nouvel Obs

Le 4 mai 2000, Le Nouvel Observateur publie un numéro consacré aux « Nouveaux bourgeois ». Il est gras : 180 pages. Sur les 90 pages de droite (les plus visibles, les plus chères, les plus convoitées par les annonceurs), 70 (77,77 %) sont réservées à la publicité.

Conclusion : Le Nouvel Obs bat L’Express (77,4 % de pub sur les pages de droite cette semaine-là). De justesse, mais c’est assez pour montrer que la gauche est enfin réconciliée avec l’entreprise.

Dans Le Nouvel Observateur daté du 11 mai 2000, la réconciliation avec l’entreprise se confirme : 196 pages au total, donc 98 de droite. Et sur ces 98 pages de droite, 79 (80,61 %) sont réservées à la publicité.

Dans Le Nouvel Observateur daté du 25 mai 2000, la réconciliation avec l’entreprise est achevée : 240 pages, dont 120 de droite. Et sur ces 120 pages de droite, 98 (81,6 %) sont réservées à la publicité.

Avec l’arrivée du printemps, les annonceurs décident subitement de déserter Le Nouvel Obsrvateur, sans doute effrayés à l’idée que les mensonges de Laurent Joffrin (lire page 7 « Arrêt sur mensonge ») pourraient nuire au crédit de leurs propres publicités. Résultat : dans le numéro du 15 juin 2000, épais de 180 pages, seules 73 des 90 pages de droite (81,11 %) sont achetées par les annonceurs. Ce krack (le 25 mai, la proportion était, rappelons-le, de 81,6 %) a sans doute provoqué des réunions fiévreuses dans la rédaction. Il aurait même question de remplacer Laurent Joffrin par le publicitaire bronzé Jacques Séguéla. Mais ce dernier, déjà partenaire en affaires de Karl Zéro, réserverait pour le moment sa réponse.

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Monde diplomatique

Dans son dernier bulletin (6 juin), l’association citoyenne ATTAC dénonce le rapt du chocolat par les lobbies bruxellois, annonce son vingt-cinq millième adhérent et lance sa collection de livres à 10 F. chez Mille et une nuits.

Quelle bonne nouvelle que des textes citoyens combattant la spéculation financière dont il faut soigner l’économie, expliquant les malheurs de la marchandisation sans limite du monde, luttant contre les fusions et concentrations de tous les pouvoirs aux mains de quelques-uns qui privent les citoyens de démocratie, etc. Rien que des bonnes choses indispensables. Mais personne leur a dit que Mille et une nuits appartient à Fayard ? qui appartient au groupe Matra-Hachette-Lagardère, second groupe de presse et d’édition français et marchand de canon...

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Nouvel Obs

Laurent Mouchard ment. Le dimanche 14 mai dernier, lors d’une émission de France Culture, le directeur de la rédaction du Nouvel Observateur et animateur de radio sur France Inter, plus connu à Paris sous le nom de Laurent Joffrin, a eu l’audace de prétendre que son hebdomadaire avait traité la guerre du Kosovo de manière équilibrée.

Il en donna pour preuve le numéro du 1er avril 1999, titré selon lui « La guerre en procès ».

Les enquêteurs de PLPL s’étant procuré ce numéro, ils ont procédé à son examen détaillé. Leur enquête exclusive l’établit : Laurent Mouchard a menti (lire en page 7 le document PLPL : « Arrêt sur mensonge »).

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Pas lire

Les premiers mots du Vrai papier journal de Zéro, Pinault et Séguéla proclament : « Un journal ne doit pas être un produit. » Trente-trois pages de publicité plus tard, on a compris. Ce mensuel ne sera pas le « front du refus » promis dans l’édito, mais bien le recyclage papier des gags les plus piteux des Grosses Têtes : « Bayrou, tout le monde le confond avec un mérou »… Interroger Christine Ockrent pour savoir : « Ton premier pétard, c’était quand ? », publier un « dossier » sur Mitterrand et son astrologue, c’est au fond cela que Zéro appelle « se battre pour des vraies causes. »
PLPL tire la chasse.